Politique

« Tchad: 100 jours sans transition »

« Tchad: 100 jours sans transition » 1

 

Le Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation (Csapr), a organisé un café presse, dans le cadre des activités de l’observatoire citoyen de la transition (Oct) pour évaluer les 100 jours de la transition, ce vendredi 30 juillet 2021. Un bilan presque nul.

C’est un bilan presque nul, intitulé « Tchad 100 jours sans transition », qu’a dressé l’Oct. Pour le président de l’observatoire, Me Nodjitoloum Salomon, bien qu’aujourd’hui la majorité des Tchadiens, en dépit des contestations semble adhérer à ce processus de la transition, le bilan des 100 jours de transition est alarmant. « Aujourd’hui, 100 jours après, la transition n’a pas réellement démarré. Le Cmt ne parvient pas à convaincre les Tchadiens de sa volonté à réaliser la transition démocratique d’ici 2022 », déclare, Nodjitoloum Salomon.

Selon lui, les engagements pris sont loin d’être respectés. L’observatoire a noté la nomination d’un Premier ministre d’un gouvernement et de plusieurs personnalités à certaines fonctions de la République qui n’obéissent aucunement à la politique de large consultation et d’inclusion telle que réclamée par les Tchadiens et la communauté internationale.

Des retards sont observés dans l’organisation du dialogue national et des manœuvres de confiscation du pouvoir par le Cmt, des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont aussi constatés. Sur le plan social, une population qui continue de croupir sous le poids de la cherté de la vie.

Au niveau international, « l’Oct constate avec amertume la timidité des actions de la communauté internationale influencé par la participation du Tchad dans la lutte contre le terrorisme dans le bassin du Lac Tchad et dans le Sahel », regrette le président de l’Oct qui appelle à la publication sans délai de l’agenda du dialogue national, la révision de la charte de transition, la nature de la composition des organes de transition, la durée de la transition, la tenue des prochaines élections et la réconciliation entre les Tchadiens. La communauté internationale doit s’impliquer  davantage dans la facilitation et l’accompagnement du processus de transition et ce conformément à leur engagement exprimé depuis avril 2020.

                                                                                                                                   Miguerta Djiraïngué