A l’issue de l’Assemblée générale ténue ce matin au parquet du Tribunal de Grande instance de N’Djaména, les magistrats ont décidé de suspendre leur grève lancé le 28 juin dernier pour dénoncer l’insécurité dans le milieu judiciaire.
Après deux semaines de grève sèches et illimitées, les magistrats tchadiens décident de suspendre leur mot d’ordre de grève. « A l’issue de notre assemblée, nous avons décidé unanimement de suspendre la grève pour trois semaines et de se retrouver en Assemblée générale d’ici le 30 juillet », précise le président du le syndicat autonome des magistrats du Tchad (syamat) Taoka Bruno qui annonce que les différents points de revendications des magistrats ont eu pratiquement un début de satisfaction. « Le renforcement de l’effectif dans chaque tribunal est fait, la question de détention de l’arme au point est en cours, la ministre des affaires foncières, du développement de l’habitat et de l’Urbanisme Madame Ammina Ehemir Torna est écoutée depuis hier dans les locaux de la police judiciaire sur un procès procès-verbal régulier et les éléments de la protection du directeur général de la police sont mis à notre disposition », ajoute le président du le syndicat autonome des magistrats du Tchad (syamat).
Pour l’assassinat crapuleux du procureur d’Oum Hadjer, abattu froidement au palais de la justice de ladite ville, le président de Symet annonce que l’enquête est toujours en cours. « Nous attendons les résultats de l’enquête pour situer les responsabilités », complète Taoka Bruno.
Stanyslas Asnan