La ministre de la femme et de la protection de la petite enfance Amina Priscille Longoh a ouvert ce mardi 25 mai 2021, la 5ème édition du festival ‘’Koura Gosso ‘’.
Placé sous le thème ‘’carton rouge aux violences faites aux femmes ‘’, cette messe culturelle qui vise à valoriser des rythmes traditionnels et promouvoir des jeunes talents, le brassage culturel et ethnique. Pour la présidente du comité d’organisation, Sikata Nguemta Patricia, le festival Koura Gosso, qui est une activité artistique et culturelle des acteurs du showbiz tchadiens et africains, témoigne la richesse du patrimoine culturel du Tchad. Qu’il faille le préserver pour les générations futures. Pour elle, le choix du thème n’est pas un fruit du hasard, car les violences basées sur les genres sont une réalité. « Selon les enquêtes menées par grappes à indicateurs multiples (Mics), 18% des femmes âgées de 15 à 45 ans ont été battues, 12% ont été victimes de violences sexuelles, tandis que 44% ont subi de mutilation féminines et génitales », rapporte Sikata Nguemta Patricia.
A travers le plateau du festival Koura-Gosso, les hommes de culture débattront du choix de ce thème et les artistes vont aborder la thématique lors de leurs différentes prestations.
Pour la ministre de la femme et de la protection de la petite enfance, c’est le lieu de dénoncer et d’opposer un refus à toute forme de violence basée sur le genre. « Nous sommes dans une société où les pesanteurs socioculturels et les pratiques néfastes persistent encore, tels que les mutilations génitales féminines, le mariages d’enfants et les abus de tout genre à l’égard de la femme continuent d’être pratiqués malgré les dispositions prises par le gouvernement », deplore-t-elle.
Consciente des violations du genre, la ministre est persuadée du renversement de la tendance. Selon elle à travers son programme constitué de campagne de sensibilisation et de causeries, des consciences seront interpellées pour stopper toutes les formes de violence à l’égard des femmes.
Nguelsou Balgamma
