A N’Djaména comme en province, les tentatives de marches en réponse à l’appel de la coalition «wakit tama » ont été étouffées par les forces de l’ordre appuyés par des militaires
Tôt ce mercredi 19 mai, un groupe de jeunes avec à leur tête l’artiste musicien Ngueuita Allasko Alfred, alias N2A Téguil est sorti sur l’avenue Mathias Ngarteri pour exprimer leur colère en scandant: « la France hors du Tchad », « non à l’ingérence de la France », le « conseil militaire de transition (Cmt) doit démissionner ». Ils ont été très vite dispersée par la police.
A Bongor et Doba, quelques marcheurs ont aussi été interpellés. On évoque même des blessés. A Moundou où la marche a été autorisée avant d’être interdite, une dizaine de personnes ont été arrêtés avant d’être relâchés.
La coalition des organisations de la société civile, les partis politiques et bien d’autres acteurs regroupés autour de « wakite tama », demandant le retour à l’ordre constitutionnel on fait appel pour la marche pacifique dans toute l’étendue du territoire national. Un appel qui n’a pas fait l’unanimité car au sein de la coalition « wakite tama », il y a eu défection des quelques membres.
Ainsi, la marche de ce mercredi est interdite par le ministre de la sécurité publique Souleyman Abakar Adam, en mettant en garde les initiateurs qui ne vont pas respecter l’arrêté portant l’interdiction de la marche pacifique. A Moundou dans le logone occidental les manifestants ont bravé la peur pour sortir avant d’être dispersée par la police nous informe l’un des manifestants contacté par téléphone. A Doba dans le logone oriental, un poigné des manifestants sont sortis mais très rapidement dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogène.
Le ministre de la sécurité publique Souleyman Abakar Adam par un arrêté en date du 18 mai autorise une marche dite « marche pacifique » de la coalition de la société civile, dénommée « Tchad en marche » prévue le jeudi 20 mai 2021 à N’Djaména est autorisée.
Makine Djama