Politique

Le Csapr exige la mise en place d’une transition civile

Le Csapr exige la mise en place d’une transition civile 1

Par une journée de mobilisation et de réflexion organisée ce 28 avril 2021, les acteurs de la société civile ont exprimé leurs vives préoccupations au coup de force perpétué par l’armée et proposé des pistes de solution pour une transition civile apaisée.

Réunit au sein du Comité de suivi de l’appelle à la paix et à la réconciliation(Csaper), les acteurs de la société civile ont, après analyse comparative des transitions en cours dans certains pays d’Afrique et les enjeux de la participation de la societe civile dans la transition fait des propositions pour la mise en œuvre d’une transition démocratique et demandé l’organisation d’un dialogue national inclusif.

Pour les organisateurs, cela est leurs contributions dans le processus de transition en cours. Après avoir dénoncé entre autres : la confusion entretenue quant à l’interprétation des dispositions de la charte de transition, la désignation d’un premier ministre de transition en inadéquation avec les aspirations du peuple, la répression des manifestants du 27 avril 2021, les acteurs exigent l’ouverture d’une enquête indépendante contre les acteurs, les complices pour situer les responsabilités et revendiquent la mise en place d’un mécanisme de réparation des victimes.

Les acteurs de la société civile dénoncent également le soutien du président français aux acteurs du coup d’Etat au détriment des aspirations démocratiques du peuple tchadien. Pour ce qui est de recommandations, les acteurs veulent la mise en place d’une transition civile, suivie de l’adoption d’une nouvelle charte de transition. Ils sollicitent la désignation d’une personnalité, neutre, consensuelle pour diriger la transition, un cessez-le-feu immédiat entre l’armée régulière et les politico-militaires afin de s’engager résolument dans un processus de réconciliation nationale et l’organisation d’un dialogue national inclusif ouvert à toutes les sensibilités.

En outre, les acteurs recommandent la désignation d’un médiateur international sur la crise tchadienne sous les auspices de l’Onu et de l’Union africaine.
Les acteurs de la société civile ayant pris part à la journée de mobilisation et de réflexion s’engagent à participer à la réussite d’une transition démocratique au Tchad, en mettant en place un observatoire citoyen de suivi de la transition et un groupe de plaidoyer pour la consolidation de la paix, de l’unité nationale et du vivre ensemble au Tchad.

Nguelsou Balgamma