Le coordinateur national du Mouvement citoyen Le Temps s’insurge contre la position partisane de la France aux côtés de la junte militaire au Tchad et appelle la population à descendre dans la rue le mercredi 28 avril prochain pour contester contre la confiscation du pouvoir.
Après avoir dénoncer la violation de la Constitution tchadienne par le Conseil militaire de transition qui a « montré sa volonté de se maintenir longtemps à la tête du pays contre l’ordre constitutionnel et malgré les appels des forces vives de la nation », le coordinateur national du Mouvement citoyen Le Temps (Mct) Kemba Didah Alain s’insurge contre la France qui, selon lui, s’ingère directement dans les affaires tchado-tchadiennes. « Le Tchad est un Etat souverain et il est inadmissible que les autorités françaises continuent à s’ingérer dans nos affaires. La relation entre la France et le Tchad doit se baser sur le respect mutuel et doit fondamentalement profiter aux deux peuples frères », précise-t-il.
Tout en saluant les positions entre autres de l’Union Africaine et des Etats-Unis en faveur du retour à l’ordre constitutionnel, le mouvement exprime sa disponibilité à engager les discussions avec l’Ua et les Nations-Unies dans le strict respect de la souveraineté du peuple tchadien, de ses aspirations et du respect des principes internationaux en la matière ainsi que des enjeux internationaux et régionaux. « Nous rejetons le schéma de dialogue proposé par la France qui a validé le coup d’Etat du Conseil militaire de transition et appelons la communauté internationale à s’engager résolument et rapidement à accompagner le peuple tchadien dans un processus de dialogue national en terre tchadienne avec toutes les composantes de la nation », ajoute Kemba Didah Alain qui exige aussi bien de l’armée que des groupes armés la cessation immédiate des hostilités. «
Enfin, le Mouvement Citoyen Le Temps « appelle les Tchadiens dans leur ensemble à sortir massivement et pacifiquement dans la rue le mercredi 28 avril 2021 pour dire non au coup d’Etat et à la confiscation du pouvoir par l’armée ».
