Lors d’un point de presse, le coordonnateur national du Mouvement Citoyen le Temps (Mct), Kemba Didah Alain dénonce les cas de violation des droits humains au Tchad et s’insurge contre l’impunité à l’égard d’Egrey Mahamat Tebir.
Les faits se sont déroulés entre le 4 et le 11 mars dernier. D’après le mouvement citoyen, le général de brigade Egrey Mahamat Tebir a enlevé la dame Gani Sougour Ordjo à Bahaye dans l’Ennedi-Est pour N’Djaména, au nom dit-on, d’un mariage arrangé entre le père de la victime et lui il y a de cela 4 ans. « Arrivée à N’Djaména, la victime a été déposée dans un jardin privé de Egrey Mahamat Tebir en dehors de la ville pendant une semaine. Pendant le voyage, le véhicule a connu un accident et la dame Gani étant blessé à l’épaule n’a pas bénéficié des soins », précise le coordonnateur national du Mct Kemba Didah Alain.
Le mouvement rapporte que dans sa captivité, la victime n’a pas mangé. « Elle affirme avoir subi des actes de torture avec une arme, menottée sur un tronc d’arbre et violée régulièrement selon le bon vouloir du général », informe le coordinateur national du Mct qui informe que deux plaintes ont été déposées au parquet d’instance de N’Djaména.
Le Mct dénonce une violation grave des droits de l’homme. « Il est inadmissible que Gani Ordjo subisse une telle humiliation pour avoir refusé un mariage arrangé sans son consentement », interpelle-t-il.
Selon le mouvement, le général se trouve libre de tout moment en dépit de cet acte qui relève d’une autre époque. « Aujourd’hui libre de ses mouvements, le général utilise tous les subterfuges pour se soustraire de la justice. A l’heure où nous faisons cette communication, le juge a convoqué la partie civile pour son audition pendant que lui se promène tranquillement dans son village », ajoute Didah Kemba Alain qui invite le ministre de la justice et des droits humains à prendre sa responsabilité en garantissant l’accès à une justice équitable à la dame Gani Sougour.
Neloumngaye Zita, stagiaire
