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Revue de presse de la semaine du 12 au 19 décembre 2016

Revue de presse de la semaine du 12 au 19 décembre 2016 1

Revue de presse de la semaine du 12 au 19 décembre 2016

« Modernisation et adaptation de la loi au Tchad : le code pénal, finalement, adopté par les députés » annonce Le Progrès N°4493. « Le projet du nouveau code pénal tchadien a été adopté lundi 12 décembre 2016, au palais de la Démocratie de Gassi, par 119 voix pour 1 contre et  4 abstentions. La semaine dernière, le code n’a pas pu être discuté, faute de quorum » explique le quotidien.

« Le dilemme homosexuel » titre à sa Une Le Pays. « C’est un code pénal de consensus qui a été adopté lundi dernier par le parlement. Parmi les dispositions qui ont suscité de grands débats, la criminalisation de l’homosexualité. Entre les pressions des chancelleries et celles oulémas et du clergé, l’exécutif et le législatif ont trouvé une médiane. Votre hebdomadaire revient sur un phénomène présent dans notre société mais que nous feignons d’ignorer » annonce l’hebdo. «Le nouveau Code pénal déjà controversé » conclut le 3é œil Eclairages. « Introduit depuis 2014 au parlement, le nouveau Code pénal vient d’être adopté le 12 décembre 2016. Les innovations de ce code sont entre autres l’interdiction du mariage des enfants, l’approbation de la peine de mort et la correctionnalisation de l’homosexualité. Mais la communauté musulmane fulmine, en raison du rehaussement de l’âge de mariage » conclut Eclairage.

« Crise financière : Noel n’aura pas lieu ! » s’exclame encore Eclairages. « Comme d’habitude, le mois de décembre est réservé aux préparatifs des fêtes de Noel et du nouvel an. Mais compte tenu de la crise qui frappe de plein fouet le pays, les moments attendus pour faire ripaille risquent de passer en sourdine dans les ménages » écrit le 3ème Oeil. « Le désarroi des agents de l’Etat à la perception de leur rémunération d’octobre 2016 : 50% des indemnités manquent à la paie des salaires » indique Le Progrès N°4493. Le remboursement de prêts bancaires rajoute des soucis à des fonctionnaires.

« N’Djamena en état de siège permanent » observe N’Djamena Bi-Hebdo. « La crise économique a occasionné toutes les dérives. La plus remarquable est le déploiement massif des policiers et militaires dans tous les artères de la capitale. Le pouvoir semble être transmis dorénavant aux militaires pour une répression aveugle de la population » indique le Bihebdomadaire. « Marche pacifique : voilà pourquoi les femmes n’ont pas pu marcher » lance Le Potentiel. Les femmes, regroupées au sein d’une plate-forme syndicale, ont envisagé une marche pacifique, ce mardi 06 décembre, pour réclamer des mois de salaire. « Mais, interrompues dans leur élan, elles n’ont pas pu arriver au bout de leur entreprise » informe le journal. « Les femmes font trembler Bachir et son patron » commente pour sa part  Abba Garde.  Les femmes qui se sont donné rendez-vous à la bourse de travail pour une marche pacifique ce jour 06 décembre 2016, pour revendiquer le paiement des arriérés de salaire et protester contre la mauvaise gestion du pays en ont été empêchées par une horde de policiers lourdement armés. « Les femmes effraient le pouvoir » complète N’Djamena Bi-Hebdo. « En dépit de l’interdiction formelle de

leur marche par le pouvoir, les femmes de la plate-forme syndicale revendicative ont réussi à marquer un point significatif en portant leur ras-le-bol dans la rue ». L’opinion est avisée. « Deby reste muet face aux cris des femmes. Mais, jusqu’à quand ? », s’interroge Le Visionnaire. Décidemment, le Tchad se serait emporté d’un pactole salé à tel enseigne que la sclérose s’installe et les femmes mains vide décident de se faire entendre. Le boss en a-t-il conscience d’une telle initiative qui n’est autre que la plaidoirie d’une mère auprès de son fils ? Pour l’éditorialiste du  Pays, « le Tchad traverse une crise socio-économique la plus dévastatrice de son histoire. Des grèves et manifestations se succèdent sans qu’une solution idoine ne soit trouvée à la grève et aux protestations contre les 16 mesures. Les tentatives de dialogue n’ont jusque-là rien donné. Toutes les parties campent sur leur position mettant ainsi la vie du peuple tchadien en péril. Donc, la vie du peuple de Dieu n’est pas du reste.

Situation qui fait croire que Dieu a quitté le ciel tchadien malgré la présence de différentes confessions religieuses qui, chaque dimanche et vendredi  se rendent soit à l’église soit à la mosquée pour implorer Dieu. Pourtant, les écritures saintes révèlent que Dieu est un Dieu des vivants et non des morts » tonne –t-il. « Sortie de crise : le Patronat promet des centaines de milliards » informe le 3é œil Eclairages. Suite aux différentes concertations entre la plate-forme revendicative et le Gouvernement, le président du Conseil national patronat tchadien (Cnpt) a demandé au ministre des finances de lui laisser la latitude de mobiliser des fonds pour trouver une issue à la crise financière. « 16 mesures du gouvernement : Laoukein neutralise la bombe » relève Mutations. « Pour juguler la crise économique et l’essor de la tension sociale, le président de la Convention tchadienne pour la paix et le développement (ctpd), Laoukein Kourayo Médard propose onze mesures d’urgences au gouvernement que dirige Pahimi Padacké Albert » informe le dernier né de la presse tchadienne.

« Un affrontement causé par une divagation d’animaux à Tiré : 8 morts dans un conflit près d’Abéché » signale Le Progrès N°4492. « Un affrontement entre cultivateurs ouaddaîens et éleveurs arabes Woulad Malik s’est produit ce samedi 10 décembre 2016, à Tiré, village situé à une quinzaine de kilomètres à l’ouest d’Abéché, dans la sous-préfecture de Guéri, département de Ouara. Cet affrontement a occasionné huit morts et seize blessés de part et d’autre » informe l’hebdo. « Conflit agriculteur/éleveur dans le Ouaddaï : 10 morts et 16 blessés à Tiré/ Abéché » mentionne Le Visionnaire. Pendant que les autorités orientent leurs actions vers l’agriculture et l’élevage qui sont deux secteurs clés du développement, les acteurs de ces deux mamelles ne s’entendent toujours pas. La région du Ouaddaï n’est pas du reste.

« Padaré et Béchir Madet : sous les projecteurs de la justice » alerte Abba Garde. « Une plainte de l’Inspection Générale d’Etat est déposée contre Jean Bernard Padaré et Béchir Madet. On leur reproche d’avoir vendu illégalement les domaines immobiliers de l’Etat à des particuliers » indique-t-il. « Padaré et Madet dans la ligne de mire » renchérit Le Pays. « L’affaire avait démarré avec une rumeur sur la toile avant de prendre forme. Jean Bernard Padaré en sa qualité d’ancien ministre des affaires foncières et Béchir Madet, notaire seraient sous le coup d’une plainte pour détournement dans la vente des villas rétrocédés par la France au Tchad. Un dossier qui ressemble à un serpent de mer et qui a fait l’objet de plusieurs missions de contrôle » conclut Le Pays.

 « Match de gala entre grandes institutions et gouvernement : le ‘’sport pour tous’’ est lancé ce vendredi » à lire dans les colonnes du Progrès N°4492. « Sport pour tous, Bétel Miarom enterre le peuple » titre à sa Une Mutations. « Alors que la crise financière et économique asphyxie le peuple tchadien, le ministre de la jeunesse, des sports et des loisirs, Bétel Miarom en partenariat avec le ministère de la santé publique lance le ‘’sport pour tous’’, le 09 décembre dernier au stade Idriss Mahamat Ouya. Le ministre Bétel veut inciter la population à la pratique du sport. Connaissant les maux des Tchadiens, il a mobilisé ses homologues et les dirigeants des grandes institutions de la République, chapeautés par Pahimi Padacké Albert et Haroun Kabadi, pour enterrer les Tchadiens » lance-t-il. « Sport pour tous : une échappatoire » conclut Abba Garde. Le 09 décembre 2016, un match de football a opposé l’équipe du gouvernement à celle des grandes institutions de la République. Une rencontre qui a lancé le programme ‘’sport pour tous’’ initié par le ministère de la jeunesse, des sports et des loisirs. « Détourner l’attention, c’est bien la tactique qu’utilise le gouvernement pour fuir ses responsabilités.

Pendant que le pays est au fond du trou et qu’un gouvernement responsable doit mouiller le maillot pour le sortir de cette crise, nos dirigeants ont eu l’idée d’appeler toute la population à pratiquer le sport » conclut-il.

Doumtardome.L et M. Koularambaye