Le président national de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (Udp) Max Kemkoye dénonce les conditions dans lesquelles l’élection présidentielle est en train d’être organisée.
Avant la publication de son manifeste politique sur le bilan des 30 ans de règne du Mps, le président national de l’Udp Max Kemkoye a passé au crible l’actualité politique dominée par l’élection présidentielle du 11 avril 2021.
D’après lui le pays se prépare à une élection totalement exclusive. « le Tchad s’apprête à vivre l’une des élections les plus invraisemblable et totalement exclusives de son histoire politique ».
Il condamne en outre les événements du 28 février dernier ayant occasionné le décès des parents du candidat à la présidentielle Yaya Dillo. « Idriss Deby n’a eu ni respect, ni amour pour ses compatriotes voire pour ses propres parents. Les tristes événements avec une présence, non pas des officiers de police judiciaire comme le veut la procédure, mais de l’armée, avec une mobilisation des chars en pleine capitale, pour l’interpellation d’un civil en sont la démonstration », dénonce l’opposant qui estime que « le Mps est tout simplement un parti souverain avec ses sujets. Lesquels sujets n’ont de droit que l’obligation de servir le roi et sa famille ».
Dans les démocraties sérieuses, poursuit Max Kemkoye, les élections sont des moments vivants où se déroulent les combats d’idées. Mais au Tchad, deplore-t-il, c’est le contraire. « Ce sont les intimidations, les répressions sanglantes et les tueries qui ont pris place. Et la seule personne qui est à l’origine de ce désordre et qui sort gagnant de ce jeu trouble, c’est Idriss Deby Itno qui a changé la déviance politique en éthique de gouvernance », s’est-il insurgé.
L’Udp qui refuse de cautionner cette élection va, au début de la campagne publier un manifeste politique. « Ce manifeste se portera sur le bilan des 30 ans de règne d’Idriss Deby Itno et sur les perspectives socio-économiques dangereuses du Tchad à la suite desquels, vont s’intensifier les actions à l’intérieur et l’international pour l’ouverture d’un processus politique autre que les élections », affirme son président.
Max Kemkoye lance un appel aux acteurs politiques qui ne participent pas à ces élections, aux organisations de la société civile souverainiste ainsi qu’aux Tchadiens de la diaspora à mettre en place une structure et des mécanismes y afférents, car dit-il, « la solution à nos problèmes ne viendra pas de l’extérieur. Il faut mettre la communauté internationale devant un fait accompli avec un projet politique profond et sérieux. C’est la façon de l’amener à changer de politique » conclue-t-il.
Nadjita Namlengar, stagiaire