Politique

Le Tchad a une nouvelle constitution

Le Tchad a une nouvelle constitution 1

Les députés tchadiens ont voté la révision de la constitution du Tchad par 145 voix pour, 10 voix contre et 0 abstentions, ce jeudi 03 décembre 2020 au palais de la démocratie de N’Djamena.

Après la constitution du 04 mai 2018 qui abroge celle de 2005, le Tchad vient d’adopter encore une autre constitution ce 03 décembre 2020 en modification de celle du 4 mai 2018. Les élus ont adopté par 145 voix pour, 10 contre et 0 abstention le rapport de la commission spéciale mise en place pour examiner le projet de loi portant révision de la constitution transmis par le gouvernement. Les débats entamés à 10h ont été interrompus à 13h30 pour permettre aux participants de souffler.

A 14h30 mn, la plénière a repris avec un vote à mains levée pour la prise en compte des observations par la commission. S’en est suivi une longue phase de questions débat avant le vote.

Dans cette nouvelle loi, plusieurs nouveautés ont fait l’objet de critiques. Il s’agit de l’âge requis pour la candidature de la présidence de la République, la loi portant création d’un poste de vice-président, la création du sénat, la restauration de la cour des comptes et le renforcement des capacités du conseil économique et social.

Lors du débat, plusieurs députés ont haussé le ton pour défendre chacun sa position, parmi ceux-ci, le premier vice-président de l’assemblée Moussa Kadam, et l’ancien chef de fil de l’opposition, Saleh Kebzabo, qui a jugé inopportun la création d’un poste de la vice-présidence. Pour lui la vice-présidence serait une coquille vide. Parlant de l’âge à la candidature de la présidence qui était revu lors de la constitution du 4 mai 2018 de 35 ans, le président Kebzabo estime qu’il faut laisser la latitude aux jeunes tchadiens de conquérir la présidence. Il estime plutôt qu’il faille revoir la limite d’âge pour gouverner. Car à un certain âge l’on n’a pas toute sa tête pour diriger. La nouvelle constitution exige l’âge de création d’un parti politique à 35 ans. « Il faut attendre cinq ans après la création de son parti pour concourir à la présidence. Ce n’est pas sérieux » ajoute Saleh Kebzabo.

Miguerta Djiraingué