Une quantité importante des produits prohibés et de la contrebande dont le coût global est de 1.092.000.000 de francs Cfa saisis par la douane mobile est présentée à la presse ce samedi 7 novembre 2020 à l’occasion de la journée de sensibilisation placée sous le thème : ‘lutte contre la fraude et la contrebande’.
Après le démantèlement d’un vaste réseau de trafiquants de drogues impliquant des responsables de l’armée, la direction générale des services des douanes et indirects vient de saisir rien que dans la ville de N’Djaména, des produits prohibés et de la contrebande. Ces produits, constitués entre autres des billets de banque, véhicules, téléphones portables, médicaments génériques, cartons de cigarettes d’origines étrangère ainsi que des cannabis en herbes entrent au pays par pirogues, motos ou véhicules mais aussi par des personnes handicapées et dissimulés dans des pneus, des carrosseries et des moteurs.
D’après le chef de brigade mobile nationale des douanes Saleh Abakar Annour, cette entité œuvre pour la sécurisation du corridor douanier sur l’ensemble du territoire national dans les différentes frontières. « La brigade mobile ne dors pas et opère 24h/24 pour traquer les contrebandiers et fraudeurs tout au long de la frontière grâce à un réseau d’information », précise-t-il. Le chef de brigade mobile nationale des douanes appelle les différents acteurs à soutenir cette entité douanière. Une dizaine de douaniers de N’Djaména sont aujourd’hui handicapés à vie dans cette lutte contre la contrebande et les produits illicites.
Le directeur général du ministère des finances et du budget Bidjeré Bendjaki facilite la brigade mobile nationale pour le travail. « Du jour comme de nuit, quelquefois au prix des agents, la brigade mobile nationale abat un travail colossal », précise le directeur qui informe que l’impact des produits prohibés et de la contrebande sur l’économie nationale, la santé, la sécurité des populations et l’environnement n’est pas à démontrer. « Au regard de la législation nationale et des textes communautaires et internationaux, il est impossible d’arrêter l’action de la brigade nationale si on se réfère à la notion de rayon de la douane », ajoute-t-il. Ce rayon de la douane comprend une bande de 60 kilomètres autour de la plateforme de Nguéli. Du coup, renchérit le Dg du ministère des finances et du budget, « c’est toute la ville de N’Djaména qui est placée sous le contrôle spéciale de la douane qui a des prérogatives spéciales allant des injonctions d’arrêt à la poursuite en ville jusqu’au domicile lorsque les situations l’exigent ».
Bidjeré Bendjaki demande aux douaniers de respecter les instructions du chef de l’Etat ordonnant la cessation des courtes poursuites douanières dans la ville. « Des instructions claires ont été données à cet effet aux différents services de la douane pour la levée immédiate des barrières douanières anarchiques », conclut-il.
Stanyslas Asnan
