La journée mondiale des enseignants édition 2020 est célébrée ce lundi 05 octobre en grande pompe par les enseignants réunis au tour de la plateforme syndicale du secteur de l’éducation. Placée sous le thème, enseignants : « mener en temps de crise, repenser l’avenir », les enseignants ont profité de cette journée pour faire des recommandations au gouvernement.
C’est dans une salle pleine à craquer que les enseignants tchadiens ont célébré leur fête. Les uns debout, les autres sont obligés de chercher les chaises pour venir compléter les places prévues, occupant le passage de la salle.
L’édition 2020 est célébrée en pleine crise due à la maladie à coronavirus et surtout de revendications autour des plateformes telles que le syndicat des enseignants du Tchad (Set) ; le syndicat libre des enseignants du Tchad (Slet), le syndicat des agents de l’administration générale du Tchad (Saaget), la fédération des enseignants du Tchad (Fet), le syndicat national des professtionnels de l’Education au Tchad (Synapet), le syndicat national des formateurs des métiers (Synaform).
Pour le secrétaire général provincial du Set Mbayana Laoukoura, l’éducation est l’un des secteurs le plus durement touché par les conséquences de la maladie à coronavirus. « La journée mondiale des enseignants est l’occasion de saluer l’engagement remarquable des enseignants du monde en général et ceux du Tchad en particulier qui se sacrifient pour la réussite de l’éducation de tous enfants », déclare-t-il. Au Tchad les enseignants travaillent dans des conditions très défavorables, « ces conditions sont caractérisées par la précarisation, doublée des mesures impopulaires qui stagnent sa carrière. Il faut ajouter à cela la pléthore des élèves dans les salles classes qui est une source de propagation de la maladie à coronavirus », déplore-t-il.
Les négociations sont sur la bonne voie, selon Mahamat Nasradine Moussa de la confédération indépendante des syndicats du Tchad (Cist). « Après la signature du protocole d’accord en janvier 2020, il nous restait deux autres points qui ne sont pas encore appliqués. Dans nos démarches, le gouvernement nous dit qu’il s’engage à payer les frais de transport avant la fin du mois de décembre », explique-t-il tout confiant.
Les enseignants se disent attentifs aux points notamment les gels des effets financiers, les avancements et les reclassements. « Certains camarades vont avoir à la fin de ce mois d’octobre leurs indices seront changés, nous attendons juste la fin à la fin du mois pour voir si le gouvernement tient à sa promesse ou pas », confie Mahamat Nasradine Moussa.
Selon Sécrétaire national du syndicat des enseignants du Tchad, (Set), Ngartoidé Blaise, « c’est le lieu de saluer l’engagement du gouvernement, car la revendication de la plateforme syndicale revendicative est aujourd’hui à 90% de son application, c’est pour dire que les choses bouges », reconnait-il.
Makine Djama