Politique

La Cndh dénonce la violation des droits humains dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé

La Commission nationale des droits de l’homme (Cndh), dans un communiqué de presse s’indigne de nouveaux cas les violations des droits humains qui ont eu lieu dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé durant les mois de Juillet et août 2020. Plus de 100 victimes et 150 cas d’excision en deux mois.
Signé de son président Djidda Oumar Mahamat ce 1er septembre 2020, la Cndh-Tchad signale les cas de violation des droits de l’homme commis dans les provinces du Mandoul et de la Tandjilé dans la partie méridionale du Tchad. Selon le communiqué, il s’agit des cas de traite des êtres humains d’une part et, d’autre part des mutilations génitales féminines, qui font des ravages indescriptibles dans ces deux provinces. Ces violations ont été rapportés par l’Association pour la réinsertion des enfants et la défense des Droits de l’Homme (Ared). « Plusieurs cas de trafic des personnes sont régulièrement organisés, à l’effet de transférer ces derniers loin de leur village à des fins d’exploitation. Rien que durant les mois de Juillet-Août 2020, c’est plus de 100 victimes qui ont été recensés dans les deux provinces sus cités», indique le communiqué.
Le communiqué précise par ailleurs que les cas de mutilation sexuelle sont en passe de devenir une pratique courante dans la zone. Pour la Cndh, ces mutilations sont des violations les plus barbares des droits fondamentaux des femmes et une atteinte grave à l’intégrité de la personne et l’expression d’une domination physique et psychologique exercée sur les jeunes filles et sur les femmes. « Grâce au concours du réseau des associations de défense des droits de l’homme du Mandoul, et de certains chefs traditionnels locaux, plus de 150 cas d’excision forcé ont été recensés dans plusieurs village du Mandoul. Malheureusement, les responsables de ces atrocités, nommément connus, continuent les basses œuvre en toute impunité », précise le communiqué.
Vu la gravité des atrocités, la Cndh demande aux autorités judiciaires locales de prendre leurs responsabilités pour que le droit soit appliqué dans toute ces rigueurs pour limiter les violations des droits de l’homme au Tchad. « Compte tenue de l’importance de la question et de l’urgence de leur cessation, qui exigent une action rapide et approfondie, la Cndh dans son rôle de défenseur des droits de l’homme, se réserve le droit, le cas échéant, de se porter partie civile pour demander l’ouverture d’une enquête de sorte que les responsables de ces violations soient immédiatement traduit devant la justice et répondent de leurs actes », clarifie le communiqué.
Miguerta Djiraingué