L’Assemblée nationale a ouvert sa 1ère session extraordinaire ce 4 aout 2020 à son siège au Palais de la démocratie Gassi. Deux sujets à savoir, le projet de loi rectificatif à la loi n° 1603 du 31 décembre 2019 portant budget général de l’Etat pour 2020 et une proposition de Résolution relative à la délocalisation de l’hémicycle, seront examinés.
Cette première session extraordinaire 2020 sera consacrée à l’examen du projet de Loi rectificative à la loi de Finances de l’année 2020, en vue de prendre en compte un certain nombre de paramètres intervenus lors de son exécution au cours du 1er semestre. Selon le présidant de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi dans son discours d’ouverture, la loi de Finances de l’année 2020 a été élaborée dans un environnement macro-économique très difficile, au regard du contexte économique international marqué par des chocs exogènes et des incertitudes liées à pandémie du Covid-19. C’est dans cette optique que le gouvernement avait initié une multitude de reformes dont « la mise en œuvre devait permettre d’améliorer non seulement le climat des affaires, mais aussi de développer et de renforcer le partenariat public-privé. Malheureusement, notre pays a fait face au cours du 1er semestre 2020, à un concentré de problèmes qui ont impacté négativement la mise en œuvre des mesures contenues dans la loi de Finances initiale de 2020 ».
Il s’agit d’abord de la lutte engagée contre la Secte Boko-Haram dans les confins du Lac–Tchad avec l’opération « colère de Bohoma ». Il s’agit ensuite des mesures pour lutter contre la pandémie du Covid- 19 et ralentir sa propagation au sein de la population, mesures qui ont nécessité la mise à disposition des moyens financiers importants non-inscrits dans la loi de finances initiale de l’année 2020. Enfin, le président Kabadi a souligné également que l’état d’urgence sanitaire décrété par le gouvernement, avec comme corolaire la fermeture des frontières et le tassement du commerce national et international, a annihilé les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique économique, et entrainé ainsi une baisse drastique des recettes fiscales et douanières.
« Au regard de l’ensemble de la situation, le gouvernement, dans sa recherche constante des solutions pour améliorer les conditions de la vie de la population, a décidé revoir la loi des finances initiale pour y apporter des correctifs et des ajustements nécessaires », a dit Kabadi. Cette loi rectificative prendra également en compte les appuis financiers des partenaires.
S’agissant du second point inscrit à l’ordre du jour à savoir le projet de Résolution portant délocalisation de l’hémicycle, ce point concerne les préparatifs de la cérémonie d’élévation à la dignité de Maréchal du Tchad, le Général d’armée Idriss Déby Itno. En effet, eu égard du caractère particulier de cette cérémonie, la configuration actuelle de l’hémicycle ne parait pas approprié et adéquate pour l’organisation de cet évènement historique. Raison pour laquelle la délocalisation de l’hémicycle vers une salle plus appropriée, en l’occurrence la salle du Banquet du Palais de la démocratie pour abriter cet évènement.