Revue

Revue de Presse de la semaine du 10 au 17 octobre 2016

Revue de Presse de la semaine du 10 au 17 octobre 2016 1

Revue de Presse de la semaine du 10 au 17 octobre 2016

« La queue entre les pattes comme un chien : Déby devrait communiquer autrement », titre à sa Une Le Citoyen. Dans cette joute oratoire des rues de la capitale en ces jours de crise, répondant à la question de son interlocuteur qui s’enquérait de sa santé, un homme disait qu’il allait comme le Tchad.

Et l’autre, en disant que le pays allait bien, a insidieusement provoqué l’ire de son vis-à-vis qui lui conseilla alors de bien faire la différence entre le pays qui va mal et Déby qui va trop bien ! Eh oui, Déby se porte trop bien au point de rappeler son peuple, de mauvais souvenirs des demi-salaires. « Conjoncture économique : Pahimi et Zéne Bada dans le désarroi ! », s’exclame Le Visionnaire. Afin de juguler la bourrasque qui, petit à petit devient l’incendie qui risque de consumer tout l’arsenal gouvernemental, au sein du mastodonte Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et les alliés, l’on court dans tous les sens et le boss d’Amdjarass aurait remonté les bretelles à certains gourous du système. « Débrayage social : la situation perdure », ajoute le confrère. Suite au mot d’ordre de grève lancé le 3 octobre 2016 par l’Union des Syndicats du Tchad (UST), dans le secteur public pour revendiquer le paiement des arriérés de salaires, des subsides et des pensions des retraités, les portes des institutions publiques sont verrouillées. « 16 mesures d’urgence : Est-ce un coup d’Etat intellectuel du G5 ? », s’interroge à sa Une Abba Garde. « Nouveau mécanisme de suivi des recettes : Pahimi ordonne la centralisation des régies financières », annonce Le Progrès N°4452. « Tous les ministères seront touchés par la réduction des dépenses publiques : l’Etat propose un budget d’ajustement global », poursuit le confère dans sa livraison N°4455. « Assemblée nationale : les élus face aux inconnues budgétaires », ironise N’Djamena Bi-Hebdo. En raison de la baisse continue des recettes, la session parlementaire, ouverte le 5 octobre 2016, adoptera un second collectif budgétaire pour l’année en cours. « Mesures d’urgence, les OSC proposent autrement », renchérit Le Citoyen. L’initiative citoyenne  pour une meilleure gouvernance, une coalition de 13 organisations de la société civile, a animé une conférence de presse axée sur leur analyse des mesures d’urgence du gouvernement et propose une brochette de solutions aux fins de sortir de cette crise de trésorerie sans pareil. C’était le 6 octobre 2016 à L’INADES-formation de N’Djamena. « Au cours d’un point de presse : la CPDC propose un dialogue pour une sortie de crise », relève Le Progrès N°4455. « Joseph Djimrangar Dadnadji : Parce que je voulais éviter ça et on ne m’a pas compris… », Conclut-t-il dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Visionnaire. Il ne faut pas prendre des mesures pour le plaisir de les prendre… ce sont les conséquences de gestions de désordres et de surendettements que nous vivons… Un pays souverain qui n’arrive pas à payer les fonctionnaires, c’est une honte, tranche le président de CAP-SUR.

« Esso, sauve-nous ! », hurle l’éditorialiste de Le Visionnaire. Selon le verdict du Tribunal, Esso, Petronas et Chevron, payeront respectivement, 233 537 204 356FCFA, 152 388 286 640 FCFA et 97 686 454 702 FCFA à l’Etat tchadien. Le Tribunal ordonne une exécution provisoire à hauteur de 396 391 040 330 FCFA, nonobstant toute voie de recours. « Affaire Etat tchadien VS Exxon Mobil : un Verdict qui fait plaisir à Déby »,  fait le gros titre de N’Djamena Bi-Hebdo. Le tribunal de grande instance de N’Djamena a rendu le délibéré sous le répertoire 241/2016 dans l’affaire opposant le ministère des Finances et du Budget et le Secrétariat général du gouvernement au consortium composé d’Exxon Mobil, Petronas et Chevron le 5 octobre 2016. Pour l’éditorialiste du confrère, « ce verdict est une parodie », puisque la question est facile à trancher sur le plan juridique, car une loi nationale est forcément supérieure à une convention signée avec une entreprise, qui de surcroit n’a pas été ratifiée par le Parlement. Mais dans la pratique, ce règlement ne sera pas aussi simple qu’on pourrait le croire. « Les finances se portent bien, c’est la banque de l’Etat qui est en crise », confirme Dr Salomon Abba Nerambaye, économiste, diplômé de l’Université d’Orléans et de Paris X-Nanterre, diplômé de l’Ecole Nationale du Trésor Public de Paris dans une interview accordée à l’hebdomadaire Le Citoyen. Le système financier du Tchad n’est pas en crise. Le système financier d’un pays tel que le Tchad est constitué : du secteur bancaire, des institutions financières (Assurances, Caisses d’Epargne) et d’autres établissements à caractère financier (SICAV, PTT, CNPS, CNRT etc.)« Des cantons disparaissent, fusionnent ou naissent : L’Etat réduit les chefferies de l’Ennedi Est », mentionneLe Progrès N°4451.

« Les membres du FONAC se rapprochent », rapporteAbba Garde. Composé d’une trentaine de leaders des partis politiques de l’opposition dont les 6 candidats malheureux à la présidentielle qui ne reconnaissent pas la victoire de Déby, le Front de l’Opposition Nouvelle pour l’Alternance et le Changement (FONAC) a très vite volé en éclats. La question du dialogue avec le pouvoir lui a été fatale. Mais la conjoncture actuelle semble rapprocher ses dirigeants.

« Les enseignants fêtent dans la galère », affirme N’Djamena Bi-Hebdo. Le 5 octobre 2016, les enseignants ont commémoré la Journée mondiale des enseignants (jme). Une fête entachée de profondes difficultés liées à l’actuelle crise socio-économique sans précédent qui étrangle le pays.

« Les enseignants célèbrent leur journée : Blaise Ngartoide du SET menace », souligne Le Citoyen. A l’instar des enseignants du monde, ceux du Tchad, à travers le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) ont commémoré le 5 octobre 2016, la journée mondiale des enseignants. La 50ème édition de cette journée est placée sous le thème : « Valorisons les enseignants, améliorons leur statut professionnel ». Elle est célébrée au CEFOD à N’Djamena.

Doumtardome L. et M. Koularambaye