Reportage : Mgr Edmond Djitangar archevêque métropolitain a pris officiellement fonction
C’est devant une foule immense composée des évêques, prêtres, religieux et religieuses venus de l’intérieur et de l’extérieur du Tchad, quelques membres du gouvernement à leur tête le premier ministre Payimi Padacké Albert que Mgr Edmond Djitangar Goetbé a été installé dans ses fonctions d’archevêque de N’Djaména ce samedi à la paroisse du sacré-cœur.
Mgr Aliaksandr Rahini, le chargé d’affaires de la Nonciature Apostolique représentant le saint siège a lu la Bulle, le texte original en latin du Pape François qui nomme Mgr Edmond Djitangar Goetbé archevêque métropolitain. Après la lecture ce texte devant l’assemblée, le chargé d’affaires de la Nonciature Apostolique a remis la crosse, le bâton épiscopal au nouvel archevêque et l’a installé sur le siège épiscopal.
C’est alors que Mgr Edmond Djitangar Goetbé devient à cet instant officiellement l’archevêque de N’Djamena et retenti aussi à ce moment le chant d’action de grâce. Pendant cet ultime moment, le nouvel archevêque dépose la crosse et se lève et reçoit un baiser fraternel du chargé d’affaires Mgr Aliaksandr Rahini et de tous les autres évêques présents. Puis il s’assied sur son trône pour recevoir cette fois ci, l’obédience du collège des prêtres de l’archidiocèse de N’Djamena, des Fidei Donum (prêtres n’appartenant pas au diocèse) et des congrégations travaillant dans le diocèse. Chacun d’eux fait une génuflexion et vénère l’anneau de l’archevêque. Après cette obédience, le nouvel archevêque descend de l’autel pour saluer le Premier Ministre et sa délégation puis sa famille avant de regagner la chaire.
L’administrateur diocésain Mgr Alphone Karamba situe le contexte dans lequel le nouvel archevêque prend ses fonctions. « Nous sommes conscients que vous prenez possession de votre siège épiscopal dans un contexte politico-social de graves crises ayant des répercussions inévitables sur l’ensemble de la société tchadienne et sur notre Eglise. Votre nomination en ce temps précis est un signe prophétique pour réveiller la conscience des uns et des autres sur leur responsabilité dans la gestion des biens communs, le respect de la dignité humaine et la valeur de l’éducation base de tout développement» indique –t-il.
Le nouvel archevêque se dit conscient de la situation actuelle du pays. Car pour lui, malgré cette situation critique, les efforts consentis pour l’organisation de cette cérémonie d’installation sont un signe d’espérance. Il estime que la solution à la crise actuelle n’est possible qu’à travers un dialogue sincère et responsable. « La méfiance et la peur engendrent les conflits. Mais si nous avons plus de souci de soigner ce que nous avons de commun et de reconnaître la valeur de l’autre, les différences ne seront plus insurmontables » dit-il.
En rappel, le tout premier administrateur du diocèse de Fort-Lamy est Mgr Du Bouchet. Il a travaillé environ 9 ans et a fait son rapport de mission en 1955. Puis Paul Dalmais a été consacré évêque de Fort Lamy le 13 avril 1958 et ensuite archevêque de 1961 à 1980. Mgr Dalmais a vécu dès 1960, les situations de guerre et autres conflits qu’a connus le Tchad. Après le départ de Dalmais, le pape consacre Mgr Charles Vadam archevêque de N’Djamena le 06 janvier 1982 dans un climat d’impasse. Il exerça jusqu’en 2003. Feu archevêque de N’Djamena Mgr Mathias Ngartéri Mayadi prédécesseur de Mgr Edmond Djitangar Goetbé, est archevêque depuis 2003 jusqu’au jour de sa mort le 19 novembre 2013.
Bishop Asnan Non-Doum S