Quatre associations féminines réunies autour de focus international, lancent une campagne de sensibilisation et de plaidoyer auprès des autorités gouvernementales pour influencer le processus d’évaluation, le contenu et les résultats du processus de Beijing 25+, le plan d’action mondial le plus progressiste pour faire avancer les droits des femmes.
L’objectif de cette campagne de sensibilisation selon la présidente de l’association focus international, Doudji Hapsita Madjiré, « est de garantir l’appropriation par les jeunes femmes de la déclaration de beijing et son programme d’action en engageant la nouvelle génération de jeunes femmes leaders et activistes sur l’égalité des sexes, l’autonomisation et les droits des femmes et des filles », déclare-t-elle. Dans cette campagne de sensibilisation, plusieurs stratégies doivent être appliquées pour toucher la cible qui est la femme. « Une stratégie importante que nous allons employer est celle d’impliquer les jeunes femmes au niveau local, surtout celles de la génération de 1995. Nous savons que le changement progressif se produit lorsque des mouvements de femmes diversifiés et indépendants ont une vision, une force, une résilience et un pouvoir collectif », précise-t-elle. Ces quatre associations féminines entendent toucher la société civile. Pour Doudji Hapsita Madjiré, « il est vraiment nécessaire de sensibiliser la société civile aux questions de l’égalité de sexes et des droits des femmes et au rôle des documents internationaux pour obliger les gouvernements à tenir leurs promesses faites il y a 25 ans », annonce-t-elle. Par ailleurs, les associations féminines comptent vulgariser le programme d’action de beijing et les 12 domaines couvrant ce programme, qui sont essentiels pour autonomiser les femmes et assurer leur participation à une société sans violence. « 2020 sera une année essentielle pour faire le point sur cette mise en œuvre et il faudra le faire avec une honnêteté cruelle en vue de mener les changements nécessaires et adopter des mesures concrètes pour combler les lacunes », souhaite-t-elle avant d’ajouter, que les défis persistent et sont liés à la faible participation des femmes dans les instances de prise de décision eu égard à leur faible niveau d’instruction. « Nous aurons des séances de renforcement de capacités, des occasions de faire connaitre aux femmes ce qui existe pour qu’elles puissent se l’approprier et se mettre sous le couvert, si besoin en est »,conclue-t-elle.
Makine Djama
Focus international plaide pour les droits des femmes
10 juillet 202002952
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