Les centrales syndicales s’unissent pour être plus efficaces
« Si le gouvernement ne recule pas, il n’y aura pas d’école », annonce Dr Guirayo Jérémie, président du Synecs au cours de la conférence de presse conjointe animée par trois centrales syndicales notamment Union des Syndicats du Tchad(Ust), la Confédération Intersyndicale du Tchad(Cist) et le Syndicat national des enseignants-chercheurs du supérieur(Synecs) le vendredi 14 octobre 2016 à la bourse de travail de N’Djamena.
Les trois centrales se disent déterminées à aller jusqu’au bout de leur lutte.
Si le gouvernement campe sur sa position et refuse de prendre en compte leurs revendications, « l’année sera blanche, les personnes vont mourir dans les hôpitaux, les administrations seront fermées », menace Barka Michel, président de l’Ust. Ceci, même si le gouvernement a imposé une liste de présence pour contraindre les travailleurs à venir au bureau. Gounou Vaima, secrétaire général de l’Ust tranche : « un travailleur qui a peur ne peut pas mener une lutte. Cette liste ne nous fait pas peur».
Il faut que le président de la République prenne ses responsabilités. La solution à la crise actuelle ne réside pas dans les 16 mesures, estime, Mahamat Nour Roufaye, secrétaire général du Synecs. Le problème est ailleurs et en aucun cas les travailleurs ne doivent être responsables de la mauvaise gouvernance du régime, tonne le président Bakar Michel. Pour le SG du Synecs, le pillage est devenu est un système de gouvernance dans ce pays. « Ceux qui pillent sont identifiés mais protégés par le gouvernement. Donc, il est hors de question que les travailleurs payent le prix de ce pillage à ciel ouvert connu de tous », précise-t-il. C’est pourquoi, le secrétaire général adjoint de la Confédération intersyndicale du Tchad, Mahamat Nassradine Moussa, informe que si le gouvernement réduit les indemnités et primes des fonctionnaires pour 18 mois, il y aura aussi 18 mois de grève. « il n’y aura ni école, ni administration ni hôpital », avertit-il.
Pour ce faire, la responsabilité incombe au gouvernement, souligne Dr Guirayo Jérémie. Déjà, le Synecs menace de retirer ses membres qui dispensent les cours dans écoles et instituts privé si le gouvernement ne retire pas ses mesures qu’il qualifie de machiavélique.
De ce fait, pour sortir de cette crise, la plateforme des syndicats demande au gouvernement d’organiser une concertation avec les partenaires sociaux en vue de dégager les vraies mesures qui pourront résoudre définitivement la crise financière et économique. Si le gouvernement ne dialogue pas, les syndicalistes préviennent que le chaos n’est pas loin.
Asnan Non-Doum Saturnin et Péchéné Dieudonné