Le rapport 2019 d’Amnesty international dresse un tableau sombre de la situation des droits de l’homme au Tchad.
Le rapport point du doigt les forces de l’ordre qui maltraitent les citoyens souvent sans raisons valables et relève que l’exécutif n’agit pas et parfois, s’ingère dans la décision de justice. »Les libertés d’expression et les manifestations pacifiques sont interdites. C’est le nœud de toutes les bavures faites aux citoyens », note le rapport.
Selon le document, en poursuivant la lutte contre la secte terroriste Boko-Haram dans la zone insulaire du lac Tchad, « les forces de l’ordre ont bafoué les libertés de la population. L’interminable conflit agriculteur éleveur dans la province du Ouaddaï et du sila ». Amnesty s’indigne du report sans cesse des législatives.
Selon Amnesty international, les forces de l’ordre ont systématiquement recours à la force en tirant sur les manifestants. Le rapport évoque l’assassinat de Bonheur Mateyan Manaye tué par la garde du président l’Assemblée.
Pour le document, les manifestations pacifiques notamment du « 25 avril contre la pénurie de gaz butane, du 1er juin lors de la présentation du parti les Transformateurs et du 18 novembre des victimes du régime de Hissein Habré sont réprimandées par les forces de l’ordre ».
La liberté d’expression bafouée notamment « la censure des réseaux sociaux pendant plusieurs mois aux Tchadiens, sans oublier les arrestations comme celui du Dp du journal Salam Info qui croupi toujours en prison », indique Amnesty.
Mauvais traitements
Le rapport pointe de cas des tortures et des mauvais traitements.
Les arrestations sans fondement sont signalées. « Le cas des 88 personnes détenues à la maison d’arrêt d’Amsinéné sans un motif valable. Le 5 décembre, le secrétaire général de la Convention Tchadienne pour la défense des droits de l’homme (Ctddh) a été arrêté pour diffamation avant d’être libéré », note Amnesty.
Makine Djama