La plupart des établissements scolaires de N’Djamena ont fermés leurs portes ce jeudi 12 mars 2020 à cause des perturbations causées par la manifestation des étudiants de l’universités de N’Djamena. Les patrouilles de la police sont visibles partout en ville.
Les étudiants qui manifestent depuis plusieurs jours pour revendiquer une augmentation des bus en circulation, ont perturbé les cours dans les établissements scolaires ce jeudi. « Il était précisément 8h22mn, quand tout a commencé. Nous étions en composition du deuxième trimestre. Les sujets étaient déjà distribués au élèves dès 7h15mn. Certains élèves avaient même déjà fini leurs épreuves. Soudain des cailloux atterrirent dans tous les sens dans la cours et sur les toits des classes. La panique gagne les élèves qui sortent précipitamment et force le portail. Nous avons tout fait ensemble avec le gardien mais nous n’avons pas pu contenir les élèves », raconte le surveillant du complexe Molière dans le 7ème arrondissement.
La plupart des établissements du 7ème arrondissement ont été obligés de vider les classes. Du Lycée et collège Hérédité de Gassi, complexe scolaire Filao de Gassi, en passant par le Lycée et collège d’Atrone et Gassi, le lycée et collège privé Royal de Habena et Kamnda, jusqu’au Lycée et Collège de Habena, c’est la débandade. Avec ou sans tenue, les élèves couraient dans tous les sens. Les parents ayant appris la nouvelle ont débarqué dans les écoles pour chercher leurs enfants. « Je m’apprêtais pour le marché quand j’ai appris des enfants de mes voisins, qu’il y a une grande manifestation des étudiants et élèves en ville. Alors sans perdre de temps je me suis dépêché pour venir chercher mes enfants », raconte une dame devant le collège Jean Baptiste d’Atrone.
De Ardep Djoumal et Paris Congo jusqu’à Chagoua, l’air est empesté par l’odeur du gaz lacrymogène. Partir de la radio nationale à l’Université de N’Djamena est un parcours du combattant. L’air est irrespirable à cause du gaz lacrymogène tiré par les élément du groupement mobile d’intervention de la police. Les personnes qui se rendaient à des soutenances dans des établissements se trouvant dans le secteur étaient obligées de rebrousser chemin. « Je partais à l’Injs pour la soutenance de ma cousine. Mais, je suis obligé de faire demi-tour, l’ambiance au tour de l’université jusqu’à l’école normale supérieure n’est pas bon », raconte un homme devant le lycée Felix Eboué.
Miguerta Djiraingué