L’Association pour la défense des droits des consommateurs (Adc) dénonce dans un communiqué la menace des Brasseries du Tchad (Bdt) de licencier leur personnel, la qualifiant d’un chantage et d’une instrumentalisation.
La menace des Brasseries du Tchad (Bdt) de mettre plus 400 employés à la porte pour motif passe mal du côté de l’Association pour la défense des droits des consommateurs (Adc). D’après son secrétaire général Daouda Elhadj Adam, cette menace n’est qu’un chantage. « Après avoir tenté de manipuler et d’instrumentaliser les consommateurs, distributeurs et grossistes des bières, les BDT passent à une vitesse supérieure, en menaçant les pauvres travailleurs de licenciement pour des raisons qui ne se sont en aucun cas, économiquement justifiés. Par cette action, les brasseries donnent l’occasion à l’opinion publique de mieux comprendre les stratégies de manipulation et de chantage vis-à-vis des autorités tchadiennes », dénonce l’Association qui invite consommateurs des bières, distributeurs, travailleurs des Bdt et l’opinion publique tchadienne à la vigilance et à ne pas céder à ce chantage. « En agissant de la manière, les BDT nous prouvent à suffisance leur degré de cynisme et qu’elles n’ont jamais une vocation d’entreprise engagée dans la responsabilité sociétale des entreprises à savoir, la prise en compte, sur une base volontaire, des enjeux sociaux et éthiques dans leurs activités », regrette Daouda Elhadj Adam qui demande au Gouvernement de: « ne pas céder à ce chantage, ne plus accorder les avantages fiscaux aux Bdt et à toute entreprise produisant les bières et alcool, principaux facteurs de risque des maladies non transmissibles, faire auditer le coût de revient des produits des Bdt exerçant dans un marché monopolistique et de mettre fin à l’absence de la concurrence dans le secteur brassicole ».
Stanyslas Asnan
