Le conseil d’administration du groupe de la Banque mondiale a confirmé le 18 janvier 2020 à Washington aux Etats-Unis, un don d’un montant de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (Ida) en faveur du Tchad.
Ce financement qui a pour objectif d’accompagner les efforts déployés par les autorités tchadiennes pour promouvoir la résilience, renforcer la protection sociale des populations vulnérables et la diversification économique, est le deuxième appui budgétaire d’une série programmatique de deux opérations de politique de développement. « Cette intervention est centrée sur les actions visant à renforcer la maitrise des risques budgétaires, la transparence et la gestion des ressources pétrolières, la résilience et la diversification économiques, ainsi que la protection des populations vulnérables », a déclaré Soukeyna Kane, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad.
La Banque mondiale, pour définir les réformes prioritaires sous-tendant son programme d’appui budgétaire, collabore étroitement avec d’autres partenaires techniques et financiers (le Fonds monétaire international, l’Union européenne, l’Agence française de développement et la Banque africaine de développement) du Tchad.
Au cours de ce programme d’appui, une première opération de mise en œuvre en 2018 avait jeté les bases d’un programme d’actions essentiel pour une croissance inclusive et une réduction sensible de la pauvreté. L’économie tchadienne, après une récession dans laquelle la crise des prix du pétrole l’avait plongée durant les deux années antérieures, a connu une relance graduelle. La croissance de son Pib qui était de 2.6% en 2018 est estimée à 3% en 2019 avant de se projeter aux environs de 5% entre 2020 et 2022. « Des réformes transformationnelles ont été menées dans le cadre de ce programme. Ceci s’est traduit par la mise en place d’un mécanisme de lissage dans l’utilisation des revenus pétroliers permettant une gestion budgétaire contra cyclique, et une réduction des coûts de 87% des tarifs de connectivité internationale », a notifié François Nankobogo, Représentant résident au Tchad.
L’Ida, fondée en 1960, est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. Ces ressources permettent d’apporter des changements dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide, le volume annuel de ces engagements est en constante augmentation et s’élève en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années dont 61 % environ de ce montant est destinés à l’Afrique. Depuis sa création, l’Ida a soutenu des activités dans 113 pays et figure parmi les principaux bailleurs de fonds de 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique.