Au lendemain de la mise en place du nouveau bureau de l’Union des journalistes tchadiens (Ujt), de nombreux journalistes appellent à quitter l’organisation. Déjà, le directeur de publication du trimensuel Abba Garde, Avenir De La Tiré appelle : « si tu es journaliste conscient de l’avenir de ta profession, quitte l’Ujt ».
Aussitôt mis en place, aussitôt contesté. Le nouveau bureau de l’Union de journalistes tchadiens (Ujt) mis en place ce samedi 18 décembre 2020 à Bongor, chef-lieu de la province du Mayo Kebbi est contesté par plusieurs responsables de presse et journalistes. L’appel à quitter l’Ujt est lancé par le directeur de publication du trimensuel Abba Garde, Moussaye Avenir De La Tchiré. « En fait, nous avons tout fait pour que l’Ujt soit une véritable union mais hélas. C’est devenu un instrument qui permette à chacun de se servir à souhait. C’est mieux qu’on remette le compteur à zéro en fondant une autre structure », fustige-t-il.
Le directeur de publication de l’hebdomadaire Le Potentiel Djim-Adjim Bruce Ouaye dénonce un manque de sagesse dans l’organisation du congrès de Bongor. « Pour une organisation comme l’Union des journalistes tchadiens, il faut de la sagesse dans la gestion de la chose. Il y a une mauvaise gestion dans la mesure où le comité d’organisation mis en place est accusé de mauvaise foi sans entrer en possession du rapport », regrette-t-il.
Djim-Adjim Bruce Ouaye remet en cause la qualité des journalistes ayant pris part au congrès. « On fait remplir la salle des ’’journalistes d’intervention rapide (Jir)’’ (Ndlr : terme pour désigner les individus sans organes de presse et qui pullulent le milieu de la presse tchadienne) pour faire le sale boulot. Il n’y a pas plus de 11 journalistes dans la salle. C’est déplorant », relève-t-il.
Le 17 janvier dernier (à la veille du congrès), le directeur de publication de Le Visionnaire Juda Allahondoum avait annoncé qu’Abass Mahmoud Tahir, ex-secrétaire adjoint de l’Ujt sera imposé à la tête de l’Ujt. La raison d’après lui de la délocalisation de ce congrès à Bongor. Et ce fut fait.
Stanyslas Asnan
