La banque mondiale annonce une perspective économique morose pour l’Afrique
S’appuyant sur le rapport d’Afica’s Pulse une publication semestrielle du groupe, la Banque mondiale annonce à travers un communiqué de presse en date du 29 septembre 2016 que le taux de croissance de l’Afrique subsaharienne qui a ralenti de 3% en 2015 devrait continuer à baisser à 1,6%, son niveau bas depuis vingt ans.
Cela se justifie par les contrecoups de la chute des cours des matières premières que subissent les principales régions économiques du continent.
Inévitables réformes
Il annonce qu’en 2017, les performances économiques des pays du continent continueront à être contrastées même si les plus grandes économies de la région et les autres pays exportateurs de matières premières devraient enregistrer une légère hausse de leur croissance au fur et à mesure que les cours se stabiliseront, le reste de l’Afrique progressera à un rythme soutenu grâce aux investissements dans les infrastructures.
Selon les analyses de l’institution, les pays qui s’en sortent le mieux sont également ceux qui disposent un cadre de gestion macroéconomique plus solide et d’une règlementation plus favorable aux activités commerciales et dont les exportations sont diversifiées et les institutions plus efficaces. Ainsi, du fait de la conjoncture internationale, certains pays devront procéder à des ajustements structurels plus importants pour réduire leurs déficits budgétaires extérieurs et mieux résister aux chocs économiques. Et pour améliorer leurs perspectives de croissance à moyen terme, ces pays devraient également réorienter leur politique macroéconomique et accélérer les réformes structurelles.
Développer la production agricole
Le Groupe de la Banque mondiale recommande d’augmenter la productivité agricole afin de réduire la pauvreté. Il faudra pour cela investir dans les biens publics en milieu rural, notamment les infrastructures, adapter de meilleures technologies, développer la recherche agronomique et améliorer la qualité des données disponibles.
L’augmentation de la production et de la productivité agricole permettra au continent de capitaliser sur le développement rapide des marchés régionaux africains qui devraient représenter plus de 3000 milliards d’ici 2030. Les pays africains sont donc interpelés à prendre rapidement les mesures qui s’imposent pour s’adapter aux faibles prix des matières premières, rendre leur économies moins vulnérables aux chocs et développer de nouvelles sources de croissance durable qui doit profiter à leurs populations. Car le développement de la productivité agricole permettra à la fois d’augmenter les revenus des ménages ruraux, de baisser le prix des denrées alimentaires et de développer l’industrie agroalimentaire sur le continent, justifie la banque mondiale.