A l’issue d’une assemblée générale tenue ce lundi 23 décembre 2019, les agents du ministère de la femme, de la protection de la petite enfance et de la solidarité nationale (Mfppesn) ont accordé un délai de six (6) jours francs à leur ministre de tutelle d’annuler la nomination d’Ali Sougui Bie au poste de chef de services finances en remplacement de Senoussi Ahmat.
Après leur Assemblée générale du jeudi 19 décembre 2019 à la bourse de travail à l’issue de laquelle, ils ont décidé d’observer une grève de trois jours à partir de ce lundi pour protester contre la nomination d’Ali Sougui Bie qui n’est pas de ce ministère, au poste de chef de services finances, les agents du ministère de la femme, de la protection de la petite enfance et de la solidarité nationale ont rencontré la chef de ce département le vendredi 20 décembre 2019. Pour les représentants des travailleurs, venus rendre compte à leurs collègues à ce sujet ce lundi, la rencontre avec la ministre s’est soldée par une note d’insatisfaction. « Nous avons pensé que notre ministre était disposée à dialoguer avec nous mais nous avons été déçus par son attitude envers les travailleurs de son département. Bien que nous l’avons clairement exposée nos doléances, elle a non seulement monopolisé la parole mais elle est sortie du bureau sans nous écouter. Quelle insulte ! », s’exclame Moussa Adji Namnou, secrétaire général adjoint de la cellule syndicale.
Après ce compte rendu, plusieurs voix se sont élevées pour demander le départ de la ministre qui, pour ces agents, manque du respect à ses collaborateurs et nomme des personnes incompétentes. « Comment comprendre qu’on peut confier une tâche à une personne qui ne connait pas la chose qu’elle vient faire alors qu’il y a des milliers des gens du domaine qui sont là ? N’y a-t-il personne du ministère pour assurer cette tâche ? », s’interroge l’assemblée.
L’assemblée s’est soldée par un préavis de grève de six jours ouvrable, c’est-à-dire à compter du mardi 24 décembre 2019 jusqu’au vendredi 03 janvier 2020 pour permettre à la ministre « de revenir à la raison. Passé ce délai, nous passeront à l’étape supérieure », conclut Moussa Adji Namnou.
Miguerta Djiraingué