Revue de presse de la semaine du 19 au 25 septembre 2016
« Crise sociale au Tchad : Le Raïs d’Amdjarass dans l’impasse » annonce à sa Une Tribune Info. Rien ne va plus ! Comme une panthère acculée de tous côtés, IDI dépassé, cherche vaille que vaille une bouée de sauvetage qui reste incertaine. Alors, il tente même d’embarquer les leaders religieux dans ses dérapages en leur demandant de sensibiliser leurs frères sur les bien-fondés des mesures iniques et impopulaires prises par son gouvernement aux abois.
La République est par terre.« Le ballon d’essai du trio Pahimi-Sabre-Mackaye » commente à sa Une Le Visionnaire. Les choses vont plus vite. Sans toucher aux causes réelles de la situation chaotique que le pays traverse, marquée par le retard dans le payement de salaire des fonctionnaires, de la bourse d’études, l’Etat, àtravers ce trio, s’en prend énergiquement aux institutions sous tutelle du ministère de la jeunesse et de la culture, aux pauvres étudiants, aux décrétés, aux députés et aux goumiers qui d’ailleurs, touchent rarement leurs rémunérations mensuelles. Les dernières décisions du gouvernement pourront mettre de l’huile sur le feu. « Le peuple a faim » titre à sa Une Le Pays. Comme il fallait s’y attendre, le climat social se tend et touche même des couches que l’on croyait à l’abri. Après le vrai-faux départ de la rentrée scolaire (enseignants du primaire, secondaire et supérieur en grève), c’est autour du personnel de l’assemblée nationale, pourtant peu susceptible de contestation, d’entamer ce qui ressemble à une grogne. Pendant ce temps, les étudiants dont les bourses ont été coupées donnent 72 heures à partir du mardi 20 septembre au Gouvernement pour retirer la mesure et exigent le départ du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.« Nos acquis sont intouchables » dénonce Barka Michel dans une interview accordée à La Voix. Le Président de l’Union des Syndicats du Tchad (UST) met le gouvernement en garde sur le caractère intangible des droits syndicaux.« Après la décision de suppression de leur bourse : les étudiants lancent un ultimatum au gouvernement » mentionne Le Progrès N°4438.«Suppression des bourses et des primes : une guerre se prépare ! » s’exclame Eclairages le 3e Œil. « Une grosse erreur » ajoute l’éditorialiste de La Voix. Lors d’une réunion le week-end dernier avec les corporations des étudiants et enseignants et chercheurs du supérieur, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a laissé entendre que la bourse était une iniquité sociale. Reprenant ainsi ce qu’a dit un peu plus tôt le Premier ministre alors qu’il défendait son programme politique devant les élus du peuple. D’où vient alors qu’aujourd’hui le gouvernement se décide imprudemment et méchamment de mettre fin ad vitam aeternam à la bourse qui était depuis la création de l’université du Tchad en 1972. En plus des étudiants qui vont très bientôt faire parler la rue afin d’espérer contraindre le gouvernement à revenir sur sa décision, le SYNECS vient d’appeler à une grève générale en réaction au gel des indemnités et primes. Pahimi Padacké Albert et Mackaye Hassan Taisso n’ont-ils pas induit Idriss Deby en erreur en lui faisant signer un décret qui lui mettra au dos à coup sûr ?« Les réalités qui désavouent Taisso » déclare N’Djamena Bi-Hebdo. Si dans son bilan, le ministre de l’Enseignement supérieur, Hassan Mackaye Taisso estime que la plupart des départements de l’Université de N’Djamena pourraient achever l’année académique 2015-2016 en trois mois et lancer une nouvelle année académique d’ici janvier, les réalités lui démontrent le contraire. « Crise à l’enseignement supérieur : Pr Mackaye Hassan Taisso met de l’huile sur le feu » conclut Le Pays. « La rentrée des classes n’a pas eu lieu »relèveLe Pays. « Une rentrée sur fond de grève » s’insurge N’Djamena Bi-Hebdo. « Syndicat National des Enseignants Chercheurs du Supérieurs (SYNECS) : coup de pied aux 16 mesures » martèle Tribune Info. Si à l’assemblée nationale, parlement de nos élus appelés à défendre les causes justes de leurs électeurs, l’application des 16 mesures de réforme d’urgence est passée comme une lettre à la poste, entre le Syndicat des Enseignants-Chercheurs du Supérieur(SYNECS) et le Gouvernement de Pahimi Padacké Albert II, cette application est devenue un combat entre David et Goliath. A qui la victoire devant la tribune de la raison. ?« Rentrée scolaire 2016-2017 sous le signe du Chaos » c’est un titre d’Abba Garde. Grève des enseignants, écoles inondées, carence de manuels scolaires, des classes sans table-bancs et mauvaise répartition des enseignants. Le tout dans un contexte économique alarmant alimenté par le sempiternel pillage des ressources du secteur de l’éducation nationale. Tout est réuni pour une rentrée désastreuse.« Quand les bars collent les écoles » ironise Eclairages le 3 œil.« Enass : polémique autour de l’examen unique » rapporte Le Visionnaire. Des voix s’élèvent sur la délibération des résultats d’admissibilité à l’examen unique de fin de formation des élèves des écoles publiques et privées de santé ouvert par l’arrêté N°067/PR/PM/MSP/SE/SG/DGRP/DRH/SF/SF/2016 du 02 mars. « Résultats de l’écrit de l’examen unique de la santé : les admissibles attendent les épreuves pratiques » prévient le Progrès N°4436.
« Crise financière : Déby et sa potion amère » note à sa Une N’Djamena Bi-Hebdo. « Les 16 mesures gouvernementales : Vaines justifications de Deby » renchéritTribune Info.« L’Etat tchadien réclame 300 milliards FCFA à ESSO : rencontre aujourd’hui pour un compromis au litige » énumère Le Progrès N°4436, « litige au sujet de la redevance : L’Etat et ESSO vont en procès aujourd’hui »informe Le Progrès N°4438. La rencontre entre la direction générale des Douanes et des Droits Indirects et le consortium pétrolier (Exxon Mobil, Chevron et Petronas) du lundi 19 septembre 2016, pour essayer de trouver une issue à l’amiable au lige sur les taxes qui les oppose n’a pas abouti à une solution. Chaque partie est campée sur sa décision.« Litige sur le paiement des redevances statistiques : l’Etat réclame 400 milliards au consortium »exprime Le Progrès dans sa livraison N°4439. La défense plaide l’incompétence du tribunal, le verdict est fixé au 5 octobre.« Croquemort crée Mobile Health » affirme Le Pays. Pour faciliter la lutte contre la bilharziose, le médecin et artiste tchadien, de son vrai nom Didier Lalaye alias Croquemort a mis sur pied un projet dénommé « Mobile Health ». Un système qui permet de se faire consulter et de se faire soigner à domicile. « Didier Lalaye, un médecin de génie » loue Eclairage le 3e œil.
D. Lazare et M. Koularambaye.
