Les étudiants tchadiens au Burkina Faso exigent l’annulation de la décision supprimant la bourse d’étude et le règlement des frais de scolarité et bourses des étudiants tchadiens de 2IE
Le Bureaux exécutif de l’Association des étudiants, stagiaires et élèves Tchadiens au Burkina Faso (AESET-BF) a appris avec beaucoup de consternation et désolation la décision à la fois inopportune et insensée du Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et l’innovation, Pr Mackaye Hassan Taisso supprimant les maigres bourses des étudiants de l’intérieur.
« Nous condamnons fermement cette décision injuste, irréfléchie et inadaptable qui n’est rien qu’une volonté manifeste des autorités sans vision de compromettre l’avenir de la jeunesse en hypothéquant celui de la Nation. Nous tenons rappeler au gouvernement, ignorant du vécu de la jeunesse et du peuple que cette funeste décision est aux antipodes de la réalité sociale du pays », vocifère le président de l’AESET-BF, Hiknoné Djonfabé.
Selon lui, le gouvernement Pahimi Padacké Albert, au lieu de proposer des solutions efficaces et s’attaquer aux vrais problèmes pour endiguer la prétendue crise financière a plutôt choisi le mépris de la jeunesse tchadienne comme si cette jeunesse est responsable de la dilapidation, de la mauvaise gestion, du gaspillage éhontée du favoritisme d’un groupe qui a fini par affaler la République. « Chacun doit porter sa croix et le régime actuel est à l’origine du mal qui secoue le pays et doit le faire courageusement en assumant l’entière responsabilité devant l’histoire », conseille-t-il avant d’affirmer que ce n’est donc pas aux étudiants de payer les conséquences d’une dérive dont ils ne sont nullement mêlés, ni de loin ni de près.
Pour rappel, les étudiants Tchadiens de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2IE) du Burkina Faso suspendus des cours depuis plus d’une année attendent toujours le paiement des arriérés de leurs frais de scolarité et des bourses pour reprendre les cours.
Face à cette situation, les étudiants, stagiaires et élèves tchadiens au Burkina Faso exigent l’annulation pure et simple de cette mesure unilatérale et antisociale et le règlement des frais de scolarité et des bourses des étudiants tchadiens de 2IE.
Ils réitèrent leur solidarité aux étudiants concernés par cette mesure de suppression de bourses et soutiennent toutes les actions qui seront entreprises par le bureau national de l’Union nationale des étudiants tchadiens (Unet). « Notre liberté naîtra de notre courage », s’exclame le président Hiknoné Djonfabé.
Asnan Non-Doum Saturnin
