Les enseignants sont fâchés
La colère des enseignants ne faiblit pas suite la décision du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation gelant les primes et indemnités des enseignants pour faire face à la crise financière que travers le pays.
Le secrétaire général du Syndicat des enseignants du Tchad(Set) , Mahamat Djibrine Saleh constate avec désarroi qu’il se passe dans notre pays quelque chose qui ressemble à des signes précurseurs d’un drame. Face à cette banqueroute non déclaré, sans discernement, le Gouvernement emploie des remèdes de cheval à l’effet plutôt létal que guérissable « Le Tchad vient à peine de faire son entrée dans le cercle restreint des pays producteurs de pétrole. Mais où sont-elles passées les régies financières traditionnelles sur lesquelles reposait l’économie tchadienne ? », s’interroge le secrétaire général.
Pour lui, le Tchad ne vit pas l’exclusivité des conséquences de la baisse du prix du pétrole sur le marché mais pourquoi ne peut-il pas s’en sortir ? L’objectif est de renflouer la caisse de l’Etat, estime le SET.
« Malgré la misère qu’on fait subir au peuple à travers le non-paiement des salaires, des subsides, des diverses primes, on vient de lui donner le coup de grâce en sacrifiant une fois de plus sa jeunesse. Outre, la dilapidation des fonds pétroliers destinés à la génération future, on décide aujourd’hui de la suppression des bourses aux étudiants sans proposer des mesures d’accompagnement conséquents », relève le communiqué.
Selon le secretaire général, c’est une provocation qui est de trop. « Que le gouvernement tchadien sache que la grandeur d’un pays ne se mesure non seulement par la rondeur du ventre de ses dirigeants mais plutôt par celle de tous les citoyens », le Sg du Set. Cet affront tous azimuts sur le plan social est une boite de Pandore. Le gouvernement a intérêt à la refermer au plus vite. Car, un affamé est un homme qui a le dos mur. Nul ne peut présumer de ses réactions, prévient Mahamat Djibrine Saleh.
Enfin, le Set attire une fois de plus l’attention du Gouvernement sur le respect inconditionnel des acquis syndicaux obtenus.
Asnan Non-Doum Saturnin
