Le mois du livre et de la lecture, ouvert le 04 novembre 2019, a pris fin ce samedi 30 novembre par la remise du grand prix littéraire du Tchad à titre posthume au professeur Zakaria Fadoul Khidir, décédé le 24 novembre.
C’est à la fois l’épilogue et l’apothéose du mois du livre et de la lecture, une fête littéraire ponctuée par de grands événements tels que l’opération coup de cœur en faveur de la bibliothèque nationale, qui a permis de collecter de nombreux livres, mais aussi par des réflexions sur l’avenir du secteur du livre au Tchad. Ainsi, les professionnels du livre se sont penchés tout au long de ce mois sur la crise de la lecture, le marché du livre au Tchad, l’incitation des jeunes à la lecture, l’absence de l’aide étatique au secteur du livre, etc.
Cette troisième édition du mois du livre qui a commencé sous de meilleurs auspices en présence du professeur Zakaria Fadoul Khidir, « se termine ce soir sur une note quelque peu terne à cause de sa disparition subite », relève le coordonnateur général de la Maison du patrimoine culturel du Tchad, Arnaud Dingammadji. Ahmad Taboye, ancien ministre de l’enseignement supérieur et écrivain de renchérir pour apaiser les cœurs, que Zakaria Fadoul « nous a quitté physiquement certes, mais un artiste ne meurt jamais. Un artiste reste dans notre souvenir et à travers nous, dans le souvenir des générations à venir à travers toute sa création ».
Le grand prix d’une valeur de deux millions de f.Cfa, décerné à cet homme de lettres, vise « à récompenser à chaque édition du mois du livre, un écrivain tchadien qui se distingue par la qualité et la quantité de sa production littéraire ainsi que par la portée de son message », explique la ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat, Madeleine Alingué. A travers ce prix remis à Khidir, un écrivain tchadien résidant au Tchad, c’est un message d’encouragement qui est adressé à toutes les plumes locales talentueuses qui persistent dans la production d’œuvres littéraires malgré toutes les conditions difficiles, conclut-elle.