Dans le cadre de la semaine mondiale de l’entrepreneuriat qui réunit les jeunes autour d’une d’activités depuis le 18 novembre 2019, une conférence débat sur la thématique de « l’investissement inclusif pour un développement profitable à toutes les couches sociales » est organisée ce vendredi 22 novembre.
Autour d’un panel composé d’une entrepreneure, un coach en entrepreneuriat, un spécialiste des politiques économiques et un technicien du ministère de la promotion des jeunes, du sport et de l’emploi, le public composé exclusivement des jeunes a échangé sur l’écosystème de l’entrepreneuriat au Tchad. Les panelistes se sont relayés pour évoquer les différentes composantes de l’investissement, notamment les ressources humaines, matérielles et financières. Si tous s’accordent à dire que la conjugaison des trois composantes est nécessaire pour atteindre les résultats escomptés, ils ne leur accordent pas toutes la même importance.
Ainsi, pour le coach en entrepreneuriat, Rola Rodrigue, l’investissement humain est l’élément déterminant pour la réussite dans le domaine de l’entrepreneuriat. « L’attitude, la personnalité de l’entrepreneur » comptent beaucoup, de son point de vue, pour surmonter les difficultés qui sur son chemin. Ils appellent les jeunes qui se focalisent sur l’aspect financier en disant « je n’ai pas d’argent pas d’argent » à ne pas se résigner.
Mais ce point de vue n’est pas totalement partagé par Safia Mahamat qui, tout en reconnaissant l’importance de l’investissement humain, met l’accent la nécessité d’assainir l’environnement économique pour favoriser l’épanouissement des jeunes entrepreneurs. C’est une responsabilité qui incombe aux pouvoirs publics qu’elle appelle mettre en place une politique en adéquation avec les attentes des entrepreneurs et même de mettre en confiance les investisseurs.
Au-delà de ça, les panélistes invitent les jeunes entrepreneurs au réseautage, c’est-à-dire au partage de connaissance, d’expérience, de vision pour être compétitif aussi bien sur la scène nationale qu’internationale.
Le directeur de la jeunesse du ministère de la promotion des jeunes, du sport et de l’emploi, Kaldé Louanga, a déploré le fait que les jeunes sont insuffisamment outillés pour présenter des projets réalistes, réalisables et bancables. Mais dans le jeu de questions réponses, des voix se sont élevés dans le public pour rétorquer que les financements sont souvent accordés par des structures de l’Etat aux entrepreneurs non pas en tenant base de la pertinence de leur projet mais sur des bases subjectives.