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Revue de presse de la semaine du 12 au 19 septembre 2016

Revue de presse de la semaine du 12 au 19 septembre 2016 1

Revue de presse de la semaine du 12 au 19 septembre 2016

« Confiance rompue », titre à sa Une Le Citoyen. Salaires impayés, réduction des indemnités, révision de la bourse d’études, journalistes emprisonnés, primes des examens et concours, indemnités triennales de transport, pensions des retraités et colère de l’opposition démocratique. Déby doit communiquer en effet.  

« Mesures d’urgence : ce qui fait peur à Déby » renchérit La Voix aussi à sa Une. Les foyers de tension sociale, comme on le sait, l’Etat a décidé d’imposer une gestion austère à tous ses services afin de mieux faire face à la crise économique. Avec des risques que certaines mesures fassent un effet boomerang. Chose que redouterait Idriss Déby dont le régime est accusé de gérer mal les biens de l’Etat. « Affaire des militaires disparus : une nouvelle épine au pied du gouvernement » informe l’hebdomadaire Le Pays. Voilà une nouvelle que le gouvernement se serait bien passé. Confronté à une grève du secteur public, il doit désormais faire face à la menace d’une saisine de la justice internationale dans le cadre de l’affaire des militaires disparus. Les ADH à l’origine de la menace affirment que leur dossier est bêton. Des témoignages voire des plaintes qui remettront en cause l’enquête du procureur qui s’est terminée par un non-lieu. « Crise financière seize mesures utopiques » qualifie Abba Garde. L’audit des diplômes des fonctionnaires de l’Etat, la réduction des indemnités des décrétés et de certains fonctionnaires… Déby laissera-t-il Pahimi neutraliser les fonctionnaires faux diplômés fabriqués par le pouvoir MPS et hautement protégées par les vestiges du Frolinat ? Prendra-t-il le risque de réduire les indemnités des hauts gradés qui  tiennent les rênes de l’armée en cette période où le pays donne l’air d’être un volcan prêt à lâcher sa lave ? « Temps de sacrifices » répond l’éditorialiste de Le Potentiel. Selon le confère, le Tchad, notre pays va mal très mal même sur le plan économique. L’Etat, c’est-à-dire nous tous, habitué à une gestion approximative, peine à honorer ses engagements. La folie des grandeurs des gouvernants devrait s’estomper. L’éditorialiste de N’Djamena Bi-Hebdo prophétise quant à lui que c’est « la fin d’une époque ». Car les économistes disent que toute politique d’austérité qui n’est pas sous-tendue par une stratégie visant à relancer la croissance mène inexorablement  au déclin et à l’appauvrissement. Le confrère de continuer à s’interroger : la manne pétrolière s’étant à tarie, comment fera-t-il, c’est-à-dire Déby, pour maintenir en place sa machine à gouverner ? « Réduisez d’abord votre train de vie » exhorte l’éditorialiste de Le  Visionnaire. Pour le confrère, réduire le train de vie des fonctionnaires tchadiens, comme si, la masse salariale serait en grande partie responsable de la difficile situation que traverse le pays, c’est tout simplement tourner autour du pot. S’il y a un train de vie à réduire, ça sera inéluctablement celui des plus hautes personnalités, du moins de ceux qui au vu et au su de tout le monde pillent les ressources du pays. Non ! Ne nous cachons pas la vérité. Notre pays ne doit pas de sitôt ressentir les conséquences de la crise due à la baisse du prix du baril sur le marché international, conteste-t-il.

« Lycée HEC-TCHAD : 83 élèves exclus pour avoir soutenu Zouhoura » relève Abba Garde. Pour avoir participé à une manifestation de soutien à leur condisciple Zouhoura violée par les rejetons des intouchables, 83 élevés du lycée collège HEC-TCHAD ont été exclus pour tenter de masquer leur forfaiture, les responsables de cet établissement scolaire ont inventé des motifs fantaisistes. Parmi ces motifs, on peut citer entre autres « moqueur » « bagarre » et surtout « incitation au soulèvement ». Ce dernier prétexte dit-on de l’intention des auteurs de cette exclusion massive.

« Vers la suppression des bourses des étudiants »,suppose N’Djamena Bi-Hebdo. En dépit de nombreuses difficultés dues à une tension aigue de trésorerie qui perdure le bon fonctionnement des institutions universitaires tchadiennes, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr Mackaye Hassan Taisso voit l’avenir avec optimisme. « Université Roi Fayçal : véritable laboratoire de faux diplômes » lance Tribune Info à sa Une. L’Université qui par essence est un laboratoire du savoir pluridimensionnel est métamorphosée au nom du bilinguisme en un dépotoir de faux diplômes. Certains arabophones qui ont pris d’assaut toute l’administration publique et qui la polluent cherchent  aussi à galvauder les valeurs scientifiques en s’octroyant des titres pompeux. La vigilance de la communauté scientifique doit être mise pour redorer  de l’enseignement supérieur. « Faux docteurs,  dégagez ! » s’exclame Le Visionnaire tout en renchérissant que : Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation Pr Mackaye Hassan Taisso a viré 4 docteurs arabophones issus de l’organisation Arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences (ALECSO) de l’Egypte. Et pour cause, le non-respect de la procédure académique. « Trois enseignants suspendus pour faux diplômes »,conclut La Voix. Les autorités en charge de l’enseignement supérieur leur reprochent le trafic d’influence, d’avoir usé de fausses attestations et de procédures tortueuses pour être promus professeurs et maître de conférences.

« L’examen unique sera-t-il annulé ? », s’interroge Le Visionnaire. L’affaire examen unique attaquée devant la cour suprême par Djerané Enock et autres contre le ministère de la santé publique est pendante à la chambre administrative de la cour suprême. En dépit de sursis à exécution ordonné par la Cour Suprême, le ministère passe outre pour organiser l’examen unique.

 « La rentrée scolaire prend du retard » annonce Le Progrès N°4433. Le retard des salaires, les inondations, les travaux champêtres… freinent le démarrage des cours dans plusieurs écoles du pays. « La rentrée scolaire 2016-2017 : plombée de tous les problèmes » ajoute Tribune Info. La rentrée administrative est lancée depuis le 1er septembre2016 par le ministre de l’éducation nationale et de la promotion civique, c’est pourquoi partout dans le pays, l’on s’active à la préparation de la rentrée des classes prévue pour le 15 septembre, cette année qui commence avec le nouveau mandat du président de la République, n’augure pas des lendemains meilleurs. « Les péripéties de la rentrée des classes », conclut N’Djamena Bi-Hebdo. Les vacances sont finies, la rentrée scolaire se profile de manière imminente à l’horizon. Parents, élevés et enseignants s’activent pour le début de l’année, en dépit des aléas.

D. Lazare et M. Koularambaye