Plusieurs militants citoyens (activistes) africains ont été surpris ce mercredi 20 novembre 2019, de voir leurs comptes Facebook désactivés. Au départ, chacun de son côté pensait à une histoire de bug du système informatique, ce qui arrive très souvent d’ailleurs, mais il a fallu peu de temps pour se rendre à l’évidence que ceci est loin d’être un bug, mais sans doute d’une restriction délibérément organisée.
C’est par un tweet que l’activiste tchadien Abdelkerim Yacoub Koundougoumi annonce : « Mon compte Facebook et toutes mes pages ont été désactivés aujourd’hui à 11h59 ». Abdelkerim qui est par ailleurs responsable Afrique Centrale d’Internet Sans Frontière.
Un moment plu tard c’est un autre activiste tchadien Ibangolo Abel (Abel Maina), très active sur Facebook qui tweet à son tour : « Cela fait 11h du temps que nos comptes ont été désactivés par Facebook. Ceci n’est pas l’œuvre d’un hacker car nous avons bien été ciblés. Nous attendons des explications », dit-il. Pour Assileck Halata, activiste tchadien, lui aussi victime de cette censure écrit : « La liberté d’expression et la protection de Genève du 28 /07/1951 sont mises à mal par les arcanes de la France-Afrique qui cherchent à nous museler, en désactivant mon compte Facebook et ceux de mes amis Abdelkerim Koundougoumi et Abel Maïna ».
Cette soudaine désactivation des comptes Facebook concerne les activistes africains résidants en France, militants citoyens considérés comme opposants aux régimes de la Rdc, du Niger et du Tchad.
Des recours ont été introduits auprès du bureau Facebook Afrique afin de connaître les vrais raisons de la désactivation de ces comptes qui sont en contradiction avec les standards de Facebook. Sur la toile, plusieurs activistes africains et certaines organisations dont la ligue africaine des activistes sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression. Certains internautes qualifient Facebook d’être une officine à la solde des dictateurs africains.
Deuh’b Zyzou
