N’Djamena, la ville aux nombreux nids de poule
La capitale du Tchad est en passe de devenir la première ville au monde à avoir plus de nids de poule dans ses routes.
L’état de dégradation perpétuelle des routes de la ville est de plus en plus inquiétant, mais les autorités en charge de leur entretien ne s’en émeuvent pas, ou du moins, refusent de prendre la mesure de la gravité de la situation.
Et ce sont les usagers qui en payent quotidiennement les frais. Il ne se passe jamais un jour sans que les routes et avenues de N’Djamena ne fassent de victimes.
Comme nous l’avons relevé dans notre précédent reportage, l’avenue Taiwan, située dans le 7ème arrondissement municipal est l’une des avenues la plus pathétique et accidentogène compte tenu du nombre important de nids de poules qu’elle abrite. Sur cet axe très usité – qui normalement devrait être hors d’usage à cause du risque permanent qu’il présente pour ses usagers du fait de l’état de sa défectuosité considérable – on enregistre régulièrement des cas d’accidents. Si ce n’est pas deux véhiculent qui, cherchant à éviter les nombreux fossés qui se dessinent sur la chaussée, finissent par entrer en collision, c’est un camion chargé de marchandises qui, surpris par un nid de poule termine sa course les dix-huit roues ou plus en l’air. Les dégâts matériels ou humains qui en découlent sont généralement très élevés.
Le dernier cas en date est celui d’une semi-remorque prise au piège dans un nid de poule en face de la station-service « Yago », non loin du Stade Olympique d’Abena à quelques mètres du rond-point du « 10 Octobre ». Le gros porteur transportant du ciment qui venait du rond pont à double voie s’est affaissé dans la nuit du 15 septembre 2016 lorsqu’il essayait de traverser le grand trou laissé en plein milieu de l’asphalte. Le châssis du véhicule étant donc cassé.
Pour les riverains de cette voie, l’état de dégradation avancée de cette avenue est un secret de polichinelle, les autorités en sont bien conscient mais refusent délibérément d’apporter ne serait-ce un tant soit peu une solution à cela. Entretemps, le calvaire des usagers de cette avenue continue de plus bel et le nombre de victime croît du jour au lendemain.
