Manifestation des étudiants dispersée à N’Djaména
Pendant que le Secrétaire d’Etat à l’éducation nationale et de la promotion civique, Hassane Ahmat Patcha lance la rentrée académique 2016-2017 le 15 septembre à Mongo, dans la capitale, les étudiants de l’Université de N’Djaména ont investi la rue pour obliger le gouvernement à payer les arriérés de salaires et des primes des enseignants du supérieur.
Le syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (Synecs) qui a enclenché un mouvement de grève depuis plus d’une semaine déjà conditionne la reprise des cours dans les universités et instituts universitaires du Tchad par le paiement intégral de ces dus.
Aux environs de 9h, des étudiants, par petits groupes, se rendent dans les locaux des Facultés d’Ardep Djoumal. La reprise des cours est au menu des discussions. « Notre avenir est sombre », lance un étudiant en 1ère année d’Histoire à son ami assis à l’entrée de la faculté. « C’est le gouvernement qui n’honore pas ses engagements », répond un autre étudiant. « Manifestons pour revendiquons le paiement intégral de nos enseignants », propose un autre. Immédiatement des coups de sifflet retentissent. La manifestation est ainsi déclenchée, sur mouvement d’humeur. Les manifestants gagnent rapidement l’avenue Goukouni Weddeye dans le 3ème arrondissement, à quelques encablures de la faculté. Ils scandent « reprise des cours ou rien », « payer nos enseignants » avant de mettre le feu à quelques pneus sur la voie publique bloquant ainsi la circulation. Après cet acte, les mécontents continuent leur marche vers Kabalaye. Alertée, la police intervient et stoppe net leur progression devant le marché Dembolo au moyen des grenades lacrymogènes. C’est la débandade. Puis s’en suit la course poursuite dans les rues et ruelles des quartiers Kabalaye et Ardep Djoumal.
Selon le Secrétaire général de l’Union de N’Djaména, section de l’Université de N’Djamena, cette manifestation est intervenue de manière brusque et inattendue. « Car une assemblée générale est prévue en début de semaine prochaine pour décider des actions à mener mais certains étudiants qui en ont marre de rester à la maison ont décidé de manifester leur mécontentement à travers cette éphémère manifestation. Toutefois, aucun étudiant n’est gardé à la police », déclare Guelem Richard.
Asnan Non-Doum Saturnin