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Les adieux à Me Nadji Madou

Les adieux à Me Nadji Madou 1

Décédé à Paris le 24 octobre dernier, des suites de maladie, le président national du Parti Alliance socialiste pour un renouveau intégral (Asri), Me Nadji Madou a reçu les hommages de ses amis et parents ce lundi 11 novembre 2019 à la Paroisse Sacre cœur au quartier Chagoua.

C’est par les témoignages de sa famille académique que les obsèques du feu Me Nadji ont commencé. Ils sont suivis par les hommages de sa famille politique, parents, Amis connaissances. Certaines retiennent de lui, un homme de partage et un leadership hors pair. Pour le représentant du président de l’Université de N’Djamena, le doyen de la faculté de sciences juridiques et politiques, Djikoloum Benjamin Benan, Nadji Madou a tout fait pour son institution. « De retour de l’Ena de France où il avait décroché un master en droit public, il avait rejoint l’enseignement supérieur au détriment d’une carrière au ministère de finances. Intégré et affecté au ministère de l’enseignement supérieur en septembre 2013 et mis par un arrêté du 18 février 2014 à la disposition de l’université de N’Djamena, où il a assuré selon les années académiques les enseignements magistraux d’institutions administratives, d’institutions africaines, des droits constitutionnels, des techniques administratifs et aussi les travaux dirigés, notamment en droit constitutionnel et en droit administratif à la faculté de droit », fait savoir le doyen. Pour lui, l’administration de la faculté des sciences juridiques et politiques retient de Nadji Madou outre sa ponctualité au cours et sa rigueur, trois qualités. « D’abord, Nadji Madou était un fin pédagogue, il avait une parfaite maitrise des amphithéâtres, ses enseignements étaient limpides, sa façon de transmettre les connaissances très chaleureuse et dans la bonne humeur », poursuit le doyen. Pour le représentant de sa promotion à l’Ecole nationale d’administration(Ena), Dawyo Ngrabé Ndoh, la nouvelle de la mort de Me Nadji Madou, c’était comme si le ciel nous est tombé sur la tête. « Avec le départ de notre cher promo, se rétrécit encore le rang des anciens de la dixième promotion de l’Ena, cette belle race d’homme objet de notre fierté et source d’inspiration disparait petit a petit. Dans cette tranche de promos, le défunt a été un homme exceptionnel, un corbeau blanc », reconnait-t-il. Selon lui, ses patrimoines culturels doivent être valorisés pour le service du Tchad. Quant au Dr Sitak Yombatina, représentant de la direction de l’Ena, l’Ena, perd un appui inestimable. Le vice-président national du parti Asri, Allaisem Siademadji, de renchérir que c’est l’une des bibliothèques les plus achalandées du pays qui vient d’être brulée. « Le pays vient de perdre l’un de ses acteurs politiques. Me Nadji Madou été homme politique au sens le plus élevé par sa compétence unanimement reconnu ». Selon lui, en créant en 2007 Asri, il l’a fait pour les idées qui lui tenaient à cœur. « Président fondateur de Asri, a toujours aimé la politique. Sa détermination sans faille était de parvenir à une éducation où trois valeurs primaires qui sont : le travail, la responsabilité et l’humilité. Pour lui, il faut rompre avec les vieilles habitudes pour construire, d’où la devise de son parti », explique le vice-président. Pour le Mairie du 7ème arrondissement, Yoramadiel Gizelle, Nadji Madou été un chantre d’une vision inclusive de développement au cœur de laquelle les jeunes et les vulnérables ont une place de choix. Après une messe homélie dite par le curé de la Paroisse Sacre cœur, Abbé Alain Mesdingam, le corps du défunt est transféré dans son village natal à Kimré dans la Tandjilé, pour l’inhumation.

Nguelsou Balgamma