Tué le 04 novembre 2019 par la garde du président de l’Assemblée nationale, Haroun Kabadi, Mateyan Bonheur n’est pas encore inhumé. Pour cause sa mère exige que lumière soit faite sur les circonstances de sa mort avant l’organisation des funérailles.
« Il n’est pas mort d’une mort naturelle pour être enterré aussi vite. Ce sont les autorités qui l’ont tué. Une enquête doit être menée pour que lumière soit faite » : c’est en substance, les propos tenus par la mère de Mateyan Bonheur, jeune conducteur de mototaxi et étudiant en master 1 en droit, tombé sous les balles de la garde du président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi.
Pour la mère du défunt, le nombre de balles en possession d’un militaire est censé être connu par sa hiérarchie, alors il n’est pas difficile de savoir qui au sein de la garde a tiré sur son fils. Dans la famille, la question des funérailles a été au centre d’une réunion ce jeudi 10 novembre 2019.
Mais à l’issue des discussions, la date de l’inhumation n’est toujours pas fixée. Une source au sein de la famille indique qu’il a été décidé que l’affaire soit tirée au claire avant de décider de l’enterrement parce qu’il y a une crainte que les enfants soient abandonnés à leur triste sort, si on précipite les choses.
Une nouvelle réunion est prévue le lundi 11 novembre pour revenir sur la question.
NM