Tabaski, une fête qui se prépare dans la galère
Aux environs, 16h, le 10 septembre 2016 l’on observe des centaines de fidèles musulmans se dirigent vers les différents marchés de N’Djaména. Tous s’activent pour préparer la fête de Tabaski. Des marchés sont bondés de monde surtout le marché à bétail.
« Je viens acheter de mouton pour fêter l’Aid-el-kébir », informe un homme en train de discuter le prix de mouton. Pour lui, cette fête exprime la joie que Dieu a accordée aux musulmans du monde après la fin du pèlerinage à la Mecque. C’est l’occasion qui permet aux musulmans de se rencontrer afin d’implorer la bénédiction de Dieu.
La crise financière qui a plongé l’économe tchadienne fait que le prix de moutons dans les différents marchés de la capitale n’a pas changé, estime un vendeur de mouton. « Nous recevons difficilement des clients », se lamente son collègue assis sous le hangar de fortune. « C’est pourquoi, nous sommes obligés de garder le même prix que l’année dernière», précise Abdelkerim Moussa vendeur des chèvres au marché de Dembé.
« Avec cette crise, si le prix grimpe, il serait difficile d’acheter un mouton», note Abakar Moussa Goni acheteur rencontré sur le lieu. « Jusqu’aujourd’hui, je n’ai pas perçu mon salaire du mois juillet et d’août. Je me suis endetté pour pouvoir préparer cette fête », affirme, Moustapha, fonctionnaire au ministère de l’Education nationale. « La fête ne sera pas belle », indique son un autre fonctionnaire.
Noudjigoto Oscar