Le directeur général de la société des hydrocarbures du Tchad Seid Idriss a visité les installations du site pétrolier de Sedigui dans le Kanem pour constater de visu l’évolution des travaux sur le terrain. Déjà un premier échantillon du brut est extrait pour le contrôle et le directeur assure que d’ici janvier le pétrole jaillira.
Deux ans après la pose de la première pierre, le champ pétrolier et gazier de Sedigui, situé à plus de 350 kilomètres de N’Djaména vient d’extraire un premier échantillon de brut. De la salle de contrôle, au bassin de rétention des eaux usées en passant par le centre de collecte, de stockage, de traitement et de transport du pétrole et du gaz, la délégation de la société des hydrocarbures du Tchad a passé aux cribles les différentes installations du site de Sédigui. D’après le Dg de la Sht, 85% des travaux sont déjà réalisés. « La plupart des installations de surface nécessaires au traitement et au transport du brut sont pratiquement achevés. Le texte d’échantillonnage et de torchage du gaz a été une réussite. Nous sommes à peu près à 85% du taux d’exécution des travaux », précise le directeur général de la Sht qui assure en sus que d’ici la fin de l’année le pétrole et gaz de Sédigui vont jaillir. « Au plus tard d’ici janvier 2020, le brut coulera dans les pipes reliant le site de Sédigui à la raffinera de Djermaya », ajoute-t-il.
Le site de Sédigui a une capacité de production estimée à plus de 2000 barils de pétrole et 400.000 m3 de gaz par jour. « Le brut sera transporté vers la raffinerie de Djermaya où il va suivre le processus de raffinage et le gaz sera utilisé pour la production d’électricité et à la consommation des ménages», ajoute Seid Déby.
D’après le directeur de la société des hydrocarbures du Tchad, la production du gaz domestique de la société sera doublée pour répondre à la demande nationale. « Jusque-là, il n’y a pas eu de dysfonctionnement dans le déroulement des travaux et c’est une nouvelle rassurante pour toutes les parties. Nous remercions la population mais aussi les autorités locales pour leur collaboration constante », s’est-il réjoui. Il assure également que toutes les dispositions ont été prises pour protéger l’environnement. « Nous avons un bassin d’évaporation étanche au sol. Des bâches sont installées au sol et l’eau contaminée sera aussitôt évaporée. Il n’y aura pas des fuites ni d’infiltration des eaux au sol », clarifie-t-il.
Le directeur général de la Sht s’est ensuite entretenu avec les autorités locales et s’est réjoui de la collaboration de chaque entité dans le bon déroulement des travaux.
Stanyslas Asnan
