Le ministère de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles et l’agence des nations unies pour l’alimentation ont organisé, en prélude à la 39ème édition de la journée mondiale de l’alimentation (JMA),² ce lundi 14 octobre à la maison des medias un café presse autour du thème de la journée mondiale de l’alimentation 2019 « agir pour l’avenir, une alimentation saine pour un monde faim zéro ».
Le choix de la thématique de cette journée, s’inscrit dans la décennie d’action des nations unies pour la nutrition 2016-2019 et vise à d’offrir à tous les acteurs une occasion d’accomplir des progrès pour atteindre les cibles des objectifs de développement durable traitant de la nutrition, consolider les efforts communs et veiller à ce que tous les êtres humains de tous âges aient accès à une alimentation sûre, diversifiée, saine et à un prix abordable.
Pour la ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles Madjidian Padja Ruth, la faim au Tchad est en hausse depuis ces trois dernières années. le gouvernement et ses partenaires dans leur lutte contre la malnutrition combinent des activités de prévention et de traitement. Les efforts d’éradication de ce fléau sont insuffisants et le problème garde sa proportion habituel. « Il faut agir au plus vite. Au cours des dix prochaines années pour atteindre d’autres cibles en matière de nutrition, le pays doit accroitre la disponibilité et l’accessibilité d’ aliments variés pour une alimentation saine en fixant, appliquant et actualisant régulièrement les lignes directives alimentaires », observe-t-elle . Selon la ministre, un changement de comportement est aussi nécessaire car le niveau pratique des comportements en matière de nutrition et d’alimentation sont à des niveaux très faibles « chez nous, seuls 7% des nourrissons de moins de 6 mois sont nourris exclusivement au sein, soit une proportion nettement en deçà de l’objectif fixé pour 2030 », informe t elle.
le représentant de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) au Tchad Mohamadou Mansour N’diaye , à informé qu’ au Tchad, beaucoup de personnes manque de nutriment indispensable pour mener une vie saine et active et que si nous voulons agir pour 2030, ce n’est pas juste s’attaquer aux question de la famine dans le monde, « c’est aussi se demander comment nourrir la planète surtout que l’on sait que chez nous, la population est amenée à doubler quasiment tout les 25 ans », souligne-t-il. Pour le représentant de la Fao, nous devons réfléchir sur notre consommation.« Pour des raisons liées à l’urbanisation, à l’ouverture de marché, notre consommation à été complètement perturbé, nous consommons trop d’aliment salée, nous consommons trop d’aliment sucré, trop d’aliment chargé de graisse saturé et au quotidien nous avons de moins en moins tendance à cuisiner ce qui est vraiment regrettable » déplore –t- il.
Le Tchad doit accroître la disponibilité, l’accessibilité d’aliments variés et nutritifs pour une alimentation saine en fixant, appliquant et actualisant les lignes directrices alimentaires et les normes nutritionnelles nationales pour faire changer les comportements. Les efforts doivent être soutenus par les medias, les campagnes de sensibilisation et des programmes d’éducation nutritionnelle informe la représentante du Pam.
Fakeugnba Kedai Edith