En prélude à la journée mondiale de l’alimentation qui se célébrera le 16 octobre prochain, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et ses partenaires ont organisés le vendredi 11 octobre 2019 au centre d’étude et de formation pour le développement (CEFOD) une conférence- débat axée sur le thème « agir pour l’avenir. Une alimentation saine pour un monde faim zéro ».
Les panelistes présents à cette conférence débat ont échangé tour à tour sur les problèmes liés à l’alimentation, notamment l’insécurité alimentaire, la lutte contre la malnutrition et la faim, l’accès à une alimentation saine et durable et l’adoption d’un comportement alimentaire plus sain.
Selon le chargé de programme de la Fao, Mahamat Sorto, l’objet de cette thématique est un appel à l’action de tous les secteurs pour que nous puissions bénéficier d’une alimentation saine et durable. « Au niveau mondial les statistiques montre qu’il y’a 672 millions d’adultes et 124 millions de filles et de garçons de 5 à 19 ans qui sont obèses, 150 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance et plus 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde », informe t- il. Pour le chargé de programme, au Tchad la prévalence de la sous alimentation est supérieure à 35%. « Il faut prendre des mesures indispensables pour lutter contre la question de malnutrition, de sous-alimentation », ajoute-t-il.
Mahamat Sorto a fait ressortir les domaines d’intervention de la Fao qui est surtout liées au développement de chaine de valeur au niveau national et aide le gouvernement à lutter contre la question de sécurité alimentaire et nutritionnelle « comme la production de la farine de viande dans le lac, le projet en concorde avec le Pam, l’Oms, et l’Unicef qui est sur production de farine dans la région du Mayo Kebbi ouest et le développement de la spiruline dans le lac Tchad » explique-t-il. D’après le chargé de programme de la Fao, « le plus grand défis de notre pays s’est d’investir dans le développement ».
Le Directeur de la production agricole du ministère en charge de l’agriculture, Mahamat Dreni-Mi a quant à lui souligné les atouts et les potentialités pour le développement de l’agriculture afin de parvenir à l’objectif faim zéro. « Le Tchad dispose de 39 millions de terre cultivable, la production agricole occupe globalement 7,5 millions d’hectare cultivable », notifie-t-il. Pour le paneliste, au regard des statistiques agricoles de ces dernières années, il ressort une nette amélioration des résultats de production céréalière malgré les effets du changement climatique. « Depuis 2013 le bilan céréalier calculer après les campagnes agricoles note un léger excédent céréalier sur la base de 159 kg par personnes et par an », précise-t-il.
Le paneliste, enseignant chercheur, Abdelsalam Tidjani, a rappelé l’importance de bien se nourrir. « Nous avons des problèmes nutritionnels dans les habitudes alimentaires et avec la mondialisation on est beaucoup plus porté sur la consommation des aliments de luxe au lieu de manger des produits locaux frais ce qui a conduit à plusieurs maladies métaboliques », déplore l’enseignant.
Cependant, en matière de lutte contre la faim et la pauvreté dans le monde, il reste encore beaucoup de chose à faire a notifié le chargé de programme du Pam, Pascal Diro. Selon lui, le rapport annuel de l’Onu sur la variabilité climatique affectant les régimes de pluie, les saisons agricoles et les événements climatiques extrêmes tel que la sècheresse, les inondations font parti des facteurs clés qui expliquent la hausse de la faim sans oublier les conflits et les crises économiques. Le Tchad n’échappe pas à ce contexte étant le deuxième pays au monde le plus touché par l’insécurité alimentaire.
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