Le Service Culturel de l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad a organisé ce vendredi 27 septembre 2019 dans la salle des conférences de l’Ambassade une cérémonie de signature des conventions avec une dizaine d’associations de la société civile.
Ce sont douze groupements et associations représentant les différentes provinces du Tchad sur les 400 à postuler qui ont bénéficié du financement de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique dans le cadre du programme de démocratie en Afrique avec d’une part, le volet formation des chefs traditionnels en matière de justice et des droits de l’homme et la formation du personnel judiciaire et d’autre part, le volet programme spécial de l’Ambassadeur pour l’autoformation. Un projet dont le coût global est estimé à 218.760.000 francs Cfa.
L’école nationale de formation judiciaire, l’une des bénéficiaires de cet appui du gouvernement américain touchera une somme de 275.000 $, environ 165.000.000 francs Cfa pour former le personnel judiciaire dans le cadre du programme de la démocratie en Afrique. « Nous avons initié un plan de formation continue et compte tenu de la situation conjoncturelle que traverse le pays, nous n’avons pas pu exécuter comme il le faut. Avec cette main forte de l’Ambassade des Etats-Unis, nous allons mettre en œuvre ce plan de formation notamment le volet, gouvernance judiciaire. Nous sommes satisfaits et reconnaissants à l’Ambassade qui ne cesse de soutenir les institutions tchadiennes en matière de développement et de gouvernance de la justice », précise Mindallah Bernard, directeur adjoint des études, chargé de formations spécialisées à l’Ecole nationale de formation judiciaire.
Le coordonnateur de l’Association d’appui à la formation des initiatives de développement des organisations (Apido) qui intervient dans 4 provinces du Tchad notamment le Mandoul, le Moyen-Chari et les deux Logone précise Djasra Pierre se dit comblé et ému pour cette aide. « Cet appui de l’Ambassade des Etats-Unis au Tchad nous aidera à sensibiliser les chefs traditionnels et coutumiers sur les valeurs républicaines mais aussi le contrôle citoyen de la chose publique. Si au niveau de la base, nos chefs traditionnels et coutumiers sont sensibilisés sur les valeurs républicaines, cela contribuera sans nul doute à l’émergence du pays, partant de la cohabitation pacifique et le contrôle citoyen sur la chose publique », ajoute-t-il.
« C’est un coup de pousse à notre groupement dans la culture du sésame. Cet appui nous aidera à nous procurer des matériels de travail moderne pour élargir notre champ d’activité et au-delà, employer plus de jeunes et booster le rendement », note Adoumbaye Man-Yalbaye, chargé du projet du groupement pour la promotion économique et du développement de Manda II/ Koumogo dans la province du Moyen-Chari.
Ces groupements et associations sont entre autres l’Ecole nationale de formation judiciaire (Enfj), l’Association d’appui à la formation des initiatives de développement des organisations (Apido), le groupement pour la promotion économique et du développement à Manda II (Aped), le groupement Ramadji de Bessada, le groupement Garva du Mayo-Kebbi, le groupement Chabab Al yaï du Lac, l’établissement Koulamadjibé de Doba, le groupement Al Barkha du Barh El-gazal, le groupement des jeunes pour la promotion de la pisciculture à Kokaga dans le Moyen-Chari, le groupement féminin pour le développement de Manyadi de Bousso et le groupement féminin Ananas de Goré.
Stanyslas Asnan