A la Une des journaux tchadiens de la semaine écoulée, les nominations teintées de népotisme dans l’administration publique, l’accident de circulation de La Loumian à une soixantaine de kilomètres au sud de N’Djaména et le semi-marathon international N’Djaména-Kousseri.
« Idriss Deby et sa République du B.E.T », lance Abba Garde pour fustiger les nominations claniques des 27 préfets et secrétaires généraux dans 13 départements par décret du chef de l’Etat. « Sur les 27 ’’personnalités’’ se trouve un seul administrateur ressortissant du Sud », relève-t-il. Pour le trimensuel, il s’agit d’une revanche pour le Mouvement patriotique du salut, issu du Frolinat. «Pour preuve, plusieurs ténors du régime de Deby rappellent très souvent aux cadres sudistes qui se plaignent de leur exclusion de la gestion du pays, que le règne de Ngarta Tombalbaye était aussi calqué sur la même logique. Mahamat Zène Bada a eu l’occasion de dire lors d’un débat sur les antennes de la radio Fm-Liberté que ’’sous Tombalbaye et Malloum, tous les généraux étaient du sud », estime-t-il. « Le népotisme macabre de Deby », renchérit N’Djaména Hebdo qui rappelle que ce népotisme n’est pas nouveau. « Il est devenu consubstantiel à ce régime en place depuis près de trois décennies. Et s’exacerbe au fil des ans », martèle-t-il. Pour l’hebdomadaire, les conflits agriculteurs/éleveurs sont le reflet de ces nominations claniques. « Le sang de ces Tchadiens régulièrement versé, est l’œuvre de ce népotisme macabre institué par Deby », ajoute-t-il. « La République du népotisme », s’exclame Le Pays qui regrette qu’on ne se préoccupe plus de la géopolitique qui a été présentée pendant longtemps comme une tentative d’équilibre. « Alors que plus de 50.000 jeunes ayant passé le concours d’entrée à la police en 2016 attendent d’être situés, s’ils sont admis ou pas, la police sous l’impulsion du tout puissant ministre de la sécurité, Abali Salah recrute environ 350 ’’fonctionnaires dans les rangs de la police », précise votre hebdomadaire pour qui, cette liste qui comporte de non-fonctionnaires pue le népotisme qui est devenu la gangrène dans les nominations dans l’administration publique. Preuve, selon Le Pays que « la déliquescence de l’Etat a atteint la masse critique. L’heure est grave, il faut agir », a-t-il lancé. « La grande magouille à la police », complète Abba Garde qui note que 11 personnes étrangères à ce corps et sans numéro de matricule sont nommées à des postes dans différentes directions. « Parmi les 11 heureux élus du ministère de la Défense Nationale, de la sécurité, des anciens combattants et victimes de guerre, 10 sont de sa zone natale du Borkou-Ennedi-Tibesti. Le onzième est un jeune journaliste stagiaire de l’Office national des médias audiovisuels qui a vainement cherché un contrat de pige dans cette maison. Toujours prêt à chanter les mérites du ministre stagiaire comme lui, il a récolté les fruits de la reconnaissance de ce dernier », dénonce-t-il.
« Un accident d’autoroute tue 9 passagers », relève Le Progrès qui précise que l’autobus de l’agence Sud-Voyage en provenance de Moundou s’est renversé à l’entrée du pont de La Loumia à 79 kilomètre au sud de N’Djaména. « Le bilan provisoire était de neuf morts, dont deux femmes et un adolescent. Il y a plus 29 blessés dont beaucoup sont transportés à N’Djaména. Il a fallu relever l’autobus pour extraire les quatre corps sur lesquels il était couché. Tout comme pour extraire certains blessés, il a fallu l’intervention de jeunes militaires en formation au centre d’instruction de La Loumian », informe le quotidien. D’après nos confrères de Le Progrès, le chauffeur serait pris par le sommeil. « 13 morts et 23 blessés dans un accident de route à La Loumia », renchérit Le Pays qui note que le bus avait à son bord 55 passagers. « Sur une distance d’environ 250 mètres, on voit des arbres déracinés par le bus de l’agence Sud Voyage ainsi que les traces laissées par le véhicule tombé sur le côté du chauffeur et qui a glissé dans les ravins avant d’être stoppé plus loin par d’autres arbres à proximité du pont de la Loumia. Une mare de sang autour de l’engin montre la violence du choc », décrit votre hebdomadaire qui rapporte que : « c’est un grand bruit avec des cris qui nous a réveillé moi et ma femme. On se demandait ce qui s’était passé. C’est alors qu’on a accouru pour voir ce qui se passe. Quand on était arrivé sur le lieu, beaucoup gémissait dans un bain de sang total avec des pleurs. C’était horrible et pas beau à voir ». D’après Le Pays, pour acheminer les blessés vers l’hôpital, les autorités ont fait face aux difficultés liées au moyen de transport. « Etant donné que nous n’avons pas d’ambulance dans notre localité, nous avons appelés les autorités de Mandalia, localité située à 30 Km de La Loumia afin de mettre à notre disposition l’ambulance. Vous avez constaté que cette distance n’est pas facile à parcourir pour arriver à temps. Toutefois, nous avons fait de notre mieux pour transporter tous les blessés le plus rapidement possible vers l’hôpital général de référence nationale (Hgrn) pour des soins », a ajouté le sous-préfet de Loumia.
« Mink 2019 : les athlètes kenyans confirment leur suprématie », lance Le Pays qui précise qu’environ 500 athlètes inscris au Tchad et 300 autres au Cameroun ont participé à la 2ème édition du semi-marathon N’Djaména-Kousseri (Mink). « Une compétition remportée par les Kenyans », renchérit votre hebdomadaire qui informe que côté dame, « la kenyane Nelly Jepkurui qui a traversé la ligne d’arrivée avec un chrono de 1heure 26 minutes 4 secondes, suivie de deux camerounaises, Tata Carine et Claudine Toumla respectivement avec 1heure 31 minutes 4 secondes et 1 heure 35minutes 3secondes. Du côté homme, c’est le Kenyan Rotich Motel John qui remporte la course suivi de l’ancien champion camerounais Justelin Foarmin (1heure 8minutes 4 secondes) et le tchadien Mahamat Ali Hissein (1hure11minutes 2secondes) », informe-t-il. « Le Kényan Ritich à la tête du Semi-marathon N’Djaména-Kousséri », complète Le Progrès qui « Il empoche une enveloppe de 2,5 millions francs Cfa ». D’après ce quotidien, c’est sa première participation à cette course. « Sa compatriote Nelly Jepkour qui a réalisé un temps de 1heure 26 minutes arrive en tête également dans la catégorie féminine. Elle empoche aussi la même somme de 2,5 millions. Le tchadien Mahamat Ali Hissein occupe la 3ème place et gagne une enveloppe de 500.000 francs Cfa », ajoute-t-il. « Mink 2019 : le Tchad occupe la 3ème marche du podium », renchérit L’Observateur. « Malgré une piètre prestation, le peuple tchadien ne désespère pas. Tout au long du trajet, la population qui s’est amassé au bord de la route en quittant le rond-point de l’Union en passant par le viaduc de Chagoua jusqu’au rond-point à double voies et celui de Nguéli, c’est la manifestation de la joie de voir leur compatriote arborer la couleur nationale », décrit l’hebdomadaire.
Stanyslas Asnan