L’Ong Care international a organisé ce jeudi 12 septembre 2019 à N’Djamena, un atelier d’orientation afin d’impliquer les acteurs politiques, juridiques, sociaux dans la vulgarisation de la loi 006/PR/2002 portant promotion de la santé de reproduction au Tchad.
La loi 006/PR/2002 vise à sensibiliser les femmes, filles et hommes sur le droit de santé maternelle. Elle permet au corps soignant de sauver la vie des femmes enceinte lorsque la poursuite de la grossesse met en danger sa vie ou lorsqu’une affection de gravité particulière est diagnostiquer chez l’enfant à naitre. L’intervention du corps soignant peut consister à interrompre la grossesse ou à faire une césarienne. Dr Damtheou Sadjoli gynécologue obstétricien, souligne que la méconnaissance de la loi 006 et l’absence du décret de son application exposent les spécialistes de santé au risque de poursuite judiciaire. Cela ne permet pas aux médecins de prendre une décision d’urgence, de faire la césarienne, d’interrompre une grossesse qui met la vie de la mère en danger, de prescrire les pullules et la contraception d’urgence. Face à ces difficultés, les médecins sont obligés d’attendre l’avis des parents. Ce retard abouti de fois à la mort de la femme enceinte. La vulgarisation de cette loi permettra à la population tchadienne de comprendre l’importance de la santé de reproduction, souligne Dr Damtheou Sadjoli.
Pour la directrice Pays de Care,Gladys Archange Guerrier, la santé de reproduction est l’affaire de tous, les responsables sécuritaires, les politiciens, les associations etc. chacun doit faire valoir cette loi pour l’intérêt commun.
Adoptée le 15 mars 2002 par l’assemblée nationale du Tchad, la loi 006 reste toujours ignorée par la population faute de décret d’application.
Temandang Gontrand, stagiaire