Les agents du rectorat de N’Djamena ferment les portes
Dès 7heures, lundi 29 Août 2016, les deux portails du rectorat de l’université sont hermétiquement fermés. Tout ce qu’on peut lire sur les murs de cette institution, c’est «deux (2) mois de salaire ou Rien à l’université de N’Djamena ». Tous les usagers dont la plupart des étudiants qui viennent pour leurs dossiers, rebroussent chemin.
Tous sont stupéfaits ! Certains s’interrogent « qu’est ce qui se passe encore ! Vraiment ! Dans ce pays-là, on n’aurait tout vu. Voilà à peine présenter un programme politique trop bien conçu, commencent les hostilités ». Entre temps, tout le personnel du rectorat devant la porte centrale tient une assemblée générale extraordinaire. L’atmosphère est tendue. Aucun personnel ne mâche les mots. « Tant que les deux mois de salaire ne sont pas versés, personne ne viendra travailler», lance un agent tout remonté. « Deux mois sans salaire à N’Djamena, c’est lamentable avec cette cherté de vie, c’est pourquoi nous avons décidé de la fermeture du local » vocifère Abakar Moussa un autre agent d’un air tout triste parmi les 278 agents du rectorat qui étaient présents à cette grande messe présidée par le SG.
Après ces vives discussions et ces débats houleux, l’assemblée décide de suspendre toutes les activités sans un service minimum à partir de ce jour jusqu’à ce que le dernier personnel du rectorat ne soit payé. Le Secrétaire General du SAAGET/U-N’Djamena, Kilamadje Nadjitornan explique la raison de la grève sèche : «Nous sommes en grève parceque nous n’avons pas de salaire depuis deux mois. C’est-à-dire à partir de lafin de mois de juillet-Août. Nous attendons la satisfaction totale avant de reprendre le travail ».
