Dans le cadre des préliminaires de la coupe du monde Qatar 2022, les ‘’Faucons de Jediane’’ou les ‘’Crocodiles du Nil’’ du Soudan, malgré l’état tumultueux de leur pays, marqué par une grave crise politique et sociale n’ont pas raté l’occasion de balayer littéralement une équipe du Tchad trop fébrile. C’est sur le score de 3 but à 1 que les soudanais ont pris le dessus sur les Sao, pourtant convaincus d’une victoire.
Les tchadiens y ont cru ! Oui, « dur comme fer ! ». Ils étaient nombreux, convaincus que leur équipe nationale de football ou du moins ce qu’il en reste leur donnera le sourire…enfin. Peine perdue. Les Sao du Tchad battus (encore) par les soudanais que l’on semble négligés. La dernière belle performance de l’équipe nationale de Basketball à l’Afrobasket au Mali a suscité un nationalisme débordant autour du sport au pays de Toumaï. Les hautes autorités du pays n’en sont pas du reste, la fièvre du sport roi a atteint le sommet de l’Etat. Le Tchad qui, pour rappel a été sanctionné par la Fifa pendant trois années renoue à seulement deux mois avec les compétitions internationales. Sans une reforme à la tête dirigeante de la fédération tchadienne de football qui brille par sa gestion opaque, la majorité des tchadiens espèrent à une qualification au mondial 2022 sinon du moins à la Can 2021. C’est par un coup de fil que le Ministre des sports a fait revenir le sélectionneur français Emmanuel Trégoat (qui avait offert en 2015 la coupe de la Cémac au Tchad). Sauveur ! Mais lui seul, que fera-t-il ? Rien. C’est avec les mêmes joueurs ou presque qu’il faut faire avec. Les mêmes garçons qui avaient déjà brillé par leurs déchets techniques qui font face aux Soudanais.
C’est sans surprise que les Soudanais ont ouvert le score à seulement une dizaine de minutes de jeu. Une équipe tchadienne qui manque cruellement de fond de jeu, incapable de poser le ballon à terre. Sous la chaleur accablante, dans les airs comme à terre, les soudanais ont été au-dessus des poulains de Trégoat. C’est une sempiternelle équipe nationale de défaites que le Tchad dispose. Il n’est plus question de rappeler son palmarès, puisque néant.
Avant le match, c’est la toile tchadienne qui est enflammées par « Allez les Sao ». Les maillots du tricolore tchadien inondent les réseaux sociaux. Les tickets d’entrée achetés par les grandes institutions et offerts aux jeunes. Sans porté un regard critique sur l’état de « santé » du football tchadien, certains compatriotes se sont laissés aller dans une passion patriotique débordante. Pour beaucoup, la crise soudanaise qui avait occasionné la chute du président Omar El Béchir serait l’opportunité pour le Tchad de profiter de gagner la rencontre. Illusion ! Et au moment où ce match devient le plus attendu, la Société nationale d’électricité prive une grande partie des téléspectateurs de courant pour suivre le match en direct.
A la deuxième partie, les Sao semble pousser des ailes avec quelques occasions sûres, mais aucun attaquant n’a été réaliste devant le but laissant ainsi les Soudanais à doubler la mise. Le Tchad n’a pas su rendre en opportunité sa suspension de trois ans. Aucun match amical avec les grandes nations de football, des joueurs n’ayant pas une bonne hygiène de vie…Le stade Idriss Mahamat Ouya plein à craquer ne sauvera personne.
« Aujourd’hui, nous pouvons nommer Mourinho comme entraineur du Tchad si on veut, mais je dirais toujours qu’il faut repenser le football depuis les quartiers en passant par les championnats scolaires avant d’espérer aller à la Can », lance un internaute.
DEUHB Zyzou