Dans un communiqué de presse signé de son secrétaire général, Mahamat Nour Ahmed Ibedou, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (Ctddh) s’indigne des exactions des militaires à Chikchika et à Tiré, dans le département de Ouara, province du Ouaddaï. Il fait état d’arrestations et de tortures de tous les hommes valides.
D’après la Ctddh, plus de sept véhicules militaires avec à leur tête le Commandant de compagnie Abderrahmane Mahamat ont investi le 03 septembre dernier ces deux villages pour arrêter « tous les hommes valides sans discernement ne laissant que les femmes et les enfants ». « Ces hommes sont soumis à d’atroces tortures au point où trois d’entre eux sont dans un état critique. Ousmane Rahama et Mahmoud Rahma sont transférés d’urgence et admis respectivement à l’hôpital d’Abéché et à un dispensaire local. Azarak Abderrahmane bien que gravement malade est maintenu prisonnier et continue à être torturé avec les 17 autres prisonniers », infirme la Ctddh qui regrette cette situation. « A Tiré, un scénario identique se répète où un homme a été arrêté torturés et dont la famille n’a aucune nouvelle depuis. Plusieurs femmes avaient également subi des tortures dont quatre blessées avaient été évacuées à Abéché », renchérit le communiqué de la Ctddh qui appelle une mobilisation générale des Associations des Droits de l’Homme au niveau international pour que ces atteintes soient stoppées d’urgence. « Les autorités militaires, auteurs de ces exactions et surtout le président Déby qui a donné un sauf conduits aux militaires pour « tuer » sans ménagement d’éventuels belligérants est responsable de ces atrocités », martèle le communiqué.
Stanyslas Asnan
