Par un point de presse ce samedi 24 août 2019, le président de la Coalition des associations de la société civile pour l’action citoyenne (Casac), Mahamoud Ali Seid s’indigne contre l’attitude des certains tchadiens qui critiquent l’instauration de l’état d’urgence dans l’Est du pays et appelle la population à la collaboration.
D’après la Coalition des associations de la société civile pour l’action citoyenne, la décision du gouvernement de décréter un état d’urgence dans trois provinces du Tchad est tout à fait logique et raisonnable au vu de l’ampleur de la situation.
« Le Tchad vit aujourd’hui dans un environnement hostile caractérisé par une insécurité ambiante dans tous les pays du Sahel. Au Nord, la Libye est un pays sans dessus dessous. A l’Est, le nord du Soudan est devenu un marché à ciel ouvert. Au sud, le nord de la Rca est néantisé. A l’ouest, une partie du Cameroun, du Nigeria et du Niger est malade à cause de la secte Boko-Haram. Ce qui a favorisé l’insécurité dans une partie de notre territoire. Il devenait impératif pour notre pays de se prémunir contre ce genre de situation », alerte le président de la Casac qui estime que c’est pour des raisons de paix et stabilité l’état d’urgence a été décrété dans ces provinces. « A l’Est du Tchad, il y a eu une recrudescence de violences entre agriculteurs-éleveurs et entre communautés. Il est tout à fait normal que le gouvernement puisse prendre cette mesure idoine que nous espérons, ramènera la paix et la stabilité dans cette partie du Tchad », ajoute Mahamoud Ali Seid.
La Casac se dit stupéfaite par certaines déclarations peu orthodoxes qui ne concourent à l’apaisement des tensions. « Ceux-là étaient silencieux quand les gens s’entretuaient à l’Est du pays. Aujourd’hui quand le Gouvernement décide de prendre cette décision idoine, ils essaient de jeter de discrédits sur cette décision », s’offusque-t-il.
En outre, la coalition réitère son soutien au gouvernement dans ses démarches à réinstaurer la paix. « Nous demandons à la population d’obtempérer et d’aider le Gouvernement dans sa quête de la paix et la stabilité, surtout dans le ramassage des armes de guerre détenues par des civils mais aussi à collaborer avec les forces de défense et de sécurité pour que cet état d’urgence puisse apporter ses fruits », relève-t-il.
