Societé

La Ctddh dénonce la saisie de 71 véhicules dans le Ouaddi-fira

La Ctddh dénonce la saisie de 71 véhicules dans le Ouaddi-fira 1

Le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense de droit de l’homme (Ctddh), Mahamat Nour Ibedou et autres acteurs de la société civile ont animé une conférence de presse ce samedi 6 juillet 2019 à la maison des médias pour dénoncer les cas d’expropriation de véhicules et l’arrestation des personnes dans le Ouaddi-fira.
C’est en 2014 que le gouvernement tchadien a pris une décision interdisant l’utilisation des véhicules 4×4 dans l’Est du Tchad. Depuis, 71 de ces véhicules et plusieurs autres biens de grandes valeurs ont été arrachés des mains de leurs propriétaires. Selon Mahamat Nour Ibedou, ces expropriations constituent une perte pour les victimes. « Pour mettre en œuvre la décision du gouvernement d’interdire l’utilisation des véhicules 4×4 de marque tout terrain par des citoyens civils, plusieurs orpailleurs habitant des localités de Tiné, et Faya Largeau et Kalait se sont vus déposséder manu-militari de 71 véhicules estimés à plus de 2 milliards et plusieurs autres biens de grandes valeurs notamment 2273 gammes d’or et 221 appareils Gpxn Gm et 15 appareils petits modèles évalués à 30.000.000 f Cfa », explique Ibedou qui estime que « ces expropriations forcées » et « sans respect de la législation en vigueur » se sont fait sous l’instigation de certains personnalités de la sécurité. Le prétexte trouvé pour mener cette opération d’expropriation des biens à des paisibles citoyens est que l’utilisation de ces véhicules présenterait une menace pour la sécurité, s’offusque-t-il.
Selon Mahamat Nour Ibedou « c’est cette administration publique qui autorise l’importation de ces véhicules et perçoit les frais afférents à leurs dédouanement ». En plus de l’expropriation, plusieurs personnes ont été arrêtées pour les mêmes faits. « Non seulement les paisibles citoyens ont été dépossédés de leurs biens, mains il y a de cela 4 mois, cinq personnes, à savoir Kalimi Babala Dejgori, Saleh Mahamat Djorogue, Atim Ahmat Oumé, Mahamat Hassabala et Bhokit Gardia ont été enlevées à Tiné pendant qu’ils se concertaient pour la conduite à tenir par rapport à leurs biens sont gardées dans un lieu secret », souligne Ibedou
Le secrétaire général de la Cttdh rappelle qu’il est formellement prescrit dans les dispositions de notre Loi fondamentale que, « nul ne peut être soumis, ni à des sévices ou traitements dégradants et humiliants, ni à une torture » et que « Les arrestations et détentions illégales et arbitraires sont interdites. Nul ne peut être détenus dans un lieu pénitentiaire s’il ne tombe sous coup d’une loi pénale en vigueur ».

Nguelsou Balgamma