Au cours d’un point de presse conjoint ce jeudi 20 juin 2019, le syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens (Scft) et le syndicat national des commerçants (Synacot) préviennent le gouvernement que des actions légales seront entreprises si d’ici dix jours, le paiement de la dette intérieure n’est pas déclenché.
Selon les responsables des deux syndicats, les opérateurs économiques nationaux et étrangers subissent en silence depuis plus de cinq ans une situation d’une pénibilité éprouvante. Cette situation a atteint son seuil de l’intolérance et risque de d’enclencher une série et un enchainement de conséquences économiques et sociales fâcheuses. « Depuis 2013 jusqu’à nos jours, il n’y a jamais eu un paiement de plus de 10% sur le montant total dû aux fournisseurs. Sinon, des amortissements insignifiants ne dépassant pas 50 milliards pour tous les fournisseurs confondus sur lesquels est appliqué un pourcentage allant de 7 à 9% à défalquer par les banques préteurs que doivent supporter les fournisseurs », informe Mahamat Adam Souleymane, président du syndicat des commerçants fournisseurs tchadiens (Scft). Pour lui dans ce système d’étranglement ou d’étouffement du commerce intérieur, les opérateurs économiques ne pourront jamais exceller. Il appelle les débiteurs à payer les dettes des créanciers
Ayant fait de leurs mieux pour tenir le cap, les deux syndicats se penchent vers le chef de l’Etat pour le remboursement de leurs dettes. « Nous appelons à la très haute compétence du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno qui a fait il n’y a pas trois semaines la promesse d’un payement en direction des fournisseurs locaux à y veiller personnellement pour qu’une bouffée d’oxygène soit ressentie par les fournisseurs à l’effet de les permettre à relancer les activités de l’exercice comptable en cours », plaide les présidents des deux syndicats.
D’après eux, le contraire aura de répercussions sans nul doute sur les prévisions budgétaires aux titres des recettes de l’année en cours.
Les deux syndicats demandent au gouvernement de veiller au versement dans un bref délai de la dette intérieure qui s’élève à plus de 1000 milliards. Et lui recommande de ne pas laisser développer cette réputation de mauvais payeur. « Ceci étant, si les dix jours qui suivent, le Scft et le Synacot ne constatent pas un début appréciable de décaissement au titre de paiement de la dette intérieure, des actions légales seront entreprises, qu’importent les conséquences », préviennent-ils par la voix du président du Scft.
Miguerta Djiraingué