Un public composé d’artistes, de diplomates et responsables administratifs et militaires a assisté ce jeudi 13 juin 2019 au vernissage de l’exposition sur le Général Largeau initiée par la maison des patrimoines culturels du Tchad en partenariat avec le ministère du développement touristique de la culture et de l’artisanat et l’Ambassade de France au Tchad.
Tout est réuni pour cette soirée de vernissage de l’historien français, Éric Deroo qui retrace le parcours et l’œuvre du général Largeau. Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la commémoration marquant le centenaire de la première guerre mondiale 1914-1918. Un hommage est rendu aux victimes de ces quatre années de guerre qui ont décimé de milliers de personnes. Une invite à la préservation de la paix.
Pour le ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat, Madeleine Alingué l’histoire du Tchad est un parchemin de rencontres, de conquêtes et d’alliances. « Les relations entre le Tchad et la France font parties de cette histoire et si une ville tchadienne en l’occurrence Faya dans le Borkou avait porté le nom de Faya-Largeau ce n’est pas inopinée. Victor Emmanuel Largeau fait partie des grandes figures de l’histoire commune franco-tchadienne », précise la ministre qui informe que, cette exposition marque cet élan de coopération qui permettra de régler la question de la restitution des objets culturels tchadiens transférés en France à l’époque coloniale.
L’Ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, a relevé le rôle important qu’a joué le général lorsqu’il mena le combat en terre africaine. « Il fait partie du patrimoine commun franco-tchadien. Cette exposition retrace une partie de son œuvre, elle la replace surtout dans le contexte de l’époque. Elle évoque les difficultés qui se sont établies et qui se posent encore », renchérit-il.
Victor Emmanuel Largeau naît en 1842 à Magne en Poitou-Charente. Celui que l’on surnomme parfois « le père du Tchad moderne » va apprendre à connaître au cours de ses séjours au Tchad, la variété de ces paysages, la diversité de ses populations et ses multiples ressources. Travailleur infatigable, arabisant émérite, grand organisateur, cet anti esclavagiste convaincu est celui qui a tant bien que mal implanté des forts militaires, mais aussi des écoles, des dispensaires et le télégraphe. Il lève l’impôt, rend la justice et s’efforce de favoriser le développement économique à une période où les razzias et les famines sont nombreuses. Ce héros atypique et modeste meurt en 1916 à Verdun.
Fakeugnba kedai Edith